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L'AIEA évoque une sortie de crise sur le nucléaire iranien

A la veille de la tenue à Bagdad (Irak) d'une réunion cruciale sur le dossier, le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique se veut optimiste, et estime qu'un accord est possible.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le directeur de l'AIEA, Yukiya Amano (à g.) et le chef des négociateurs iraniens, Saïd Jalili, le 21 mai 2012 à Téhéran.  (HAMED JAFARNEJAD / FARS NEWS / AFP)

"La dernière fois, j'ai dit : il y a eu du progrès. Cette fois, je dis : il y a eu une décision." Au lendemain d'une visite à Téhéran du directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, un accord est en vue avec l'Iran pour avancer sur la crise nucléaire qui empoisonne les relations du pays avec la communauté internationale, a-t-il indiqué mardi 22 mai.

Un accord imminent

De retour à Vienne où l'AIEA a son siège, Yukiya Amano a annoncé qu'un "accord" sera signé "prochainement" avec l'Iran. Il s'agira d'une "approche structurée" visant à résoudre les questions en suspens sur le programme nucléaire controversé de Téhéran. 

Les grandes puissances du groupe "5+1" (les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU : Etats-Unis, Russie, Chine, France, et Royaume-Uni, plus l'Allemagne) et l'Iran doivent se réunir mercredi à Bagdad, en Irak. Une réunion toutefois compromise par une mauvaise météo, les intempéries ayant provoqué la fermeture de l'aéroport de Bagdad pour une durée indéterminée.

Les discussions vont devoir se "concentrer sur de la substance concrète. La balle est dans le camp des Iraniens. C'est à eux de faire le premier pas", a prévenu un diplomate européen à Bruxelles."Le temps est compté", a-t-il souligné.

Les enjeux de la réunion de mercredi

Le grandes puissances devraient tenter de convaincre l'Iran de suspendre son enrichissement à 20% et de se soumettre à des visites plus poussées de l'AIEA via la mise en œuvre du protocole additionnel du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). L'AIEA souhaite aussi que Téhéran apporte des réponses au rapport qu'elle a publié en novembre, dans lequel figure une série d'éléments indiquant que l'Iran a travaillé à la mise au point de l'arme atomique jusqu'en 2003 et, peut-être, ensuite.

L'Iran, de son côté, pourrait être déçu s'il espère un allègement des sanctions en échange de concessions sur ces points : il devrait au mieux espérer une promesse de ne pas s'en voir imposer de nouvelles. Et pour cause, le Sénat américain a approuvé, lundi, une nouvelle série de nouvelles sanctions contre le pays des mollahs, à l'unanimité. 

Les pourparlers de Bagdad interviendront aussi dans un contexte de fortes tensions. "L'Iran cherche toujours à détruire Israël et menace la paix mondiale", a tonné lundi le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, en plaidant pour que les négociateurs ne fassent "aucune concession à l'Iran".

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