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L'ancêtre du tricératops n'était pas plus gros qu'un dindon

Il s'agissait d'un petit reptile bipède, selon des chercheurs qui l'ont baptisé "Laquintasaura venezuelae".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'ancêtre du tricératops mesurait environ un mètre de la tête à la queue, pour 25 cm de large. (LCL / AFP)

Un petit reptile bipède, pas plus grand qu'un dindon, qui vivait en troupeau et aimait brouter des fougères. Selon une étude publiée mercredi 7 août dans la revue britannique Proceedings Of The Royal Society (en anglais), voilà à quoi ressemblait l'ancêtre de gros dinosaures comme les célèbres tricératops.

Baptisé "Laquintasaura venezuelae" en référence au pays dans lequel il a été exhumé, le dinosaure vivait en Amérique du Sud voici quelque 200 millions d'années, au tout début de l'ère jurassique. Les fossiles ont révélé que l'ancêtre du tricératops mesurait environ un mètre de la tête à la queue, pour 25 cm de large au niveau du bassin, semblable à celui des oiseaux, et possédait comme eux un bec. Il marchait sur deux pattes et, bien qu'il ait certainement été herbivore, l'extrémité incurvée de certaines de ses dents suggère qu'il pourrait aussi avoir complété son régime alimentaire par des insectes ou d'autres petites proies.

"Fascinant et inattendu"

Avec son bec, son régime essentiellement végétarien et son bassin semblable à celui des oiseaux, le "Laquintasaura" est l'un des plus anciens représentants d'une grande famille de dinosaures, les ornithischiens, dont l'histoire restait jusqu'alors très décousue en raison du très faible nombre de spécimens connus.

Ce sont les mêmes ornithischiens qui, à l'issue d'une évolution de plusieurs dizaines de millions d'années, ont donné naissance aux gros dinosaures quadrupèdes tels que l'iguanodon, le stégosaure et le tricératops, qui vivaient à la fin du Jurassique. "C'est fascinant et très inattendu de voir que des dinosaures vivaient déjà en troupeaux à une période aussi reculée", note Paul Barret, paléontologue au Muséum d'histoire naturelle de Londres et auteur de l'étude.

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