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L'Arabie saoudite serait prête à gracier le jeune Ali al-Nimr

Ce mardi, le Roi Salman reçoit Manuel Valls. Le Premier ministre a d’ores et déjà annoncé qu’il allait aborder le sujet des droits de l'Homme et l’avenir du jeune Ali al-Nimr condamné à mort. Mais à Riyad, il se murmure qu'il pourrait être gracié par le roi. Une information de la correspondante de France Info sur place.
Article rédigé par Clarence Rodriguez
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le roi Salman lors de sa visite à Washington début septembre 2015 © SIPA - Evan Vucci)

D'après un diplomate de très haut niveau rencontré à Riyad, les autorités saoudiennes ne prendront pas le risque d'exécuter le jeune Ali Mohammed al-Nimr, 21 ans, condamné à la décapitation. Son oncle, fervent opposant au gouvernement, lui aussi condamné à mort pour sédition, devrait voir sa peine annulée.

Apparemment les autorités saoudiennes veulent éviter tout soulèvement ou embrasement dans la province orientale où est concentrée la communauté chiite. Une communauté réprimée et rejetée par le gouvernement sunnite de Riyad.

Manuel Valls à pas de velours

La grâce royale est donc possible, mais le roi Salman a fait savoir récemment qu'il n'accepterait aucune ingérence dans les affaires du royaume. Il refuse catégoriquement de céder aux pressions internationales. Autrement dit, Manuel Valls lors de son entretien avec le souverain saoudien devra user de diplomatie et de discrétion. Pas question de froisser les susceptibilités d'un client privilégié comme l'Arabie saoudite, car ce sont 10 milliards d'euros de contrats qui sont en jeu. 

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