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L'attentat qui a frappé Modagiscio mardi, revendiqué par les shebab, a fait 82 victimes, selon le gouvernement somalien.

Quatre-vingt deux morts et au moins 110 blessés. Le précédent bilan, qui faisait état de 70 morts, a été revu à la hausse. L'Amisom, la force de l'Union africaine en Somalie, réclame une action internationale renforcée contre les rebelles islamistes.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le général Fred Mugisha appelle aux renforts pour consolider ses positions face aux shebab. (SIMON MAINA / AFP)

Quatre-vingt deux morts et au moins 110 blessés. Le précédent bilan, qui faisait état de 70 morts, a été revu à la hausse. L'Amisom, la force de l'Union africaine en Somalie, réclame une action internationale renforcée contre les rebelles islamistes.

L'attaque des shebab, mardi, est la plus meurtrière qu'ait connu la Somalie ces dernières années. Les islamistes, qui se revendiquent d'Al-Qaïda et ont juré la perte du gouvernement de transition somalien, ont visé mardi un complexe ministériel. Cet attentat suicide au camion piégé est survenu en plein coeur de la capitale somalienne, d'où s'étaient retirés les rebelles début août.

Selon des sources au sein du gouvernement et de l'Amisom, de nombreuses victimes étaient des étudiants qui attendaient devant le ministère de l'Education supérieure les résultats d'examen pour des bourses en Turquie. Ankara a accueilli 37 Somaliens gravement blessés dans l'attentat.

Demande de renforts

S'exprimant devant la presse à Nairobi vendredi, le commandant de l'Amisom, le général Fred Mugisha, a affirmé que ses troupes contrôlaient encore 95% de la capitale, mais a redit avoir besoin de renforts pour consolider ces positions. En août déjà, le général réclamait 3000 hommes supplémentaires. Mi-septembre, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, le Premier ministre somalien demandait à son tour que les effectifs de l'Amisom soient portés à 20 000 soldats.

Le Burundi s'est dit prêt à envoyer plus de soldats. La Sierra Leone est aussi disposée à déployer un bataillon de 850 hommes dans le pays ravagé par 20 ans de guerre civile. Mais, en matière de renforts, le général souhaite "voir se réduire le fossé entre la théorie et la pratique". "La région et, en fait, le monde sera plus sûr avec une Somalie stable," a-t-il estimé.

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