L'émir du Qatar démissionne et passe le flambeau à son fils
L'émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani, au pouvoir
depuis 18 ans, lègue à son fils les rênes d'un pays qui est l'un des principaux acteurs économiques régionaaux et internationaux. Cette démission est une première dans la région, quand d'autres
monarques restent au pouvoir jusqu'à leur mort.
En 1995, lors d'une révolution de palais, le cheikh Hamad était arrivé à la tête
de cet émirat dont les caisses étaient quasiment vides.
Depuis le Qatar est devenu l'allié fidèle des Etats-Unis dans une
région aux très forts enjeux stratégiques et géopolitiques, mais aussi un
médiateur très efficace lors de plusieurs crises dans le monde arabo-musulman.
Incontournable aussi, la chaîne de télévision nationale Al-Jazeera,
qui a relayé dans le monde entier toutes les révolutions arabes. Le Qatar a aussi
fourni des fonds et des armes pour aider les révolutionnaires en Libye et en
Syrie .
Gisements de gaz naturel
Cheikh Hamad, quatrième souverain du Qatar, a transformé le pays
notamment grâce à l'appui de sa deuxième épouse cheikha Moza, une femme très influente,
mère du nouvel émir, et au Premier ministre cheikh Hamad ben Jassem Al Thani.
Ils auraient tous deux joué un rôle important dans la métamorphose du Qatar.
Alors que les caisses étaient vides cheikh Hamad a réussi en
quelques années à les remplir en exploitant un atout majeur, puisque le pays de
11.437 km2 détient la troisième réserve mondiale de gaz naturel.
Aujourd'hui, le pays qui compte deux millions d'habitants, est au premier rang
mondial pour le revenu par habitant.
Sur le plan intérieur, cheikh Hamad a fait adopter en 2003 une
Constitution qui prévoit une séparation des pouvoirs exécutif, législatif et
judiciaire, mais qui laisse le pouvoir exécutif entre les mains de l'émir et de son
cabinet.
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