Cet article date de plus de treize ans.

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) est pour une intervention de l'Onu en Côte d'Ivoire

"Les dirigeants sont convenus de s'adresser à l'Onu pour un mandat sur une intervention militaire en dernier recours", a dit le président de la commission de la Cedeao James Victor Gbeho en marge d'un sommet de l'organisation.Rencontrant jeudi matin des journalistes à Paris, Alain Juppé a appelé les casques bleus à "jouer leur rôle" dans la région.
Article rédigé par France2.fr avec agences
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le président Burkinabé Blaise Compaore, le chef de junte nigérienne Salou Djibo et le President de la Cedeao James Gbeho (AFP/PIUS UTOMI EKPEI)

"Les dirigeants sont convenus de s'adresser à l'Onu pour un mandat sur une intervention militaire en dernier recours", a dit le président de la commission de la Cedeao James Victor Gbeho en marge d'un sommet de l'organisation.

Rencontrant jeudi matin des journalistes à Paris, Alain Juppé a appelé les casques bleus à "jouer leur rôle" dans la région.

Il était impossible dans l'immédiat de déterminer si ce mandat couvrirait une éventuelle intervention de la Cedeao ou s'il serait mis en oeuvre par les quelque 12.000 casques bleus de l'Onu déjà présents en Côte d'Ivoire.

Face à la détérioration de la situation dans le pays, qui semble glisser vers une guerre civile, la pression s'accentue sur les Nations unies pour qu'elles agissent avec plus de fermeté en Côte d'Ivoire.

"Ils (les casques bleus) ont le droit d'utiliser la force non seulement pour se défendre mais pour arrêter les combats et je demande au secrétaire général des Nations unies, comme je l'ai demandé au directeur des opération militaires de l'Onu, de faire en sorte que l'Onuci joue son rôle", a dit le ministre français des Affaires étrangères.

Les casques bleus de l'Onuci assurent la protection d'Alassane Ouattara, qui a remporté le second tour de l'élection présidentielle du 28 novembre au vu des résultats certifiés par l'Onu.

La mission de l'Onu a accusé les forces du président sortant Laurent Gbagbo, d'avoir utilisé des armes lourdes contre les civils.

Guillaume N'Gefa, représentant de l'Onu pour les droits de l'homme à Abidjan, a affirmé jeudi que les forces loyales à Gbabgo avaient bombardé des quartiers considérés comme pro-Ouattara. Au cours de la semaine passée, a-t-il dit, ils auraient fait 50 morts, portant le bilan total du conflit en cours à 462 morts.

Le gouvernement de Gbagbo rejette ces accusations et accuse l'Onuci et les représentants de l'Onu de prendre fait et cause pour les "rebelles" qui, affirme-t-il, tentent de le renverser.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.