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La crise politique se poursuit

Abdullah Abdullah, qui s'est retiré du 2e tour de la présidentielle, a jugé illégitime la réélection de Hamid Karzaï
Article rédigé par France2.fr
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Le président afghan Hamid Karzai en conférence de presse (23 juin 2007) (© AFP / Massoud Hossaini)

Abdullah Abdullah, qui s'est retiré du 2e tour de la présidentielle, a jugé illégitime la réélection de Hamid KarzaïAbdullah Abdullah, qui s'est retiré du 2e tour de la présidentielle, a jugé illégitime la réélection de Hamid Karzaï

Dans ce contexte, la crise politique, qui se prolonge depuis plus de deux mois, risque de se prolonger.

L'ancien ministre afghan des Affaires étrangères avait justifié son retrait par la crainte de voir se répéter les fraudes massives qui avaient entaché le premier tour.

Mercredi, il a fustigé la réélection de M. Karzaï, décidée par la Commission indépendante électorale (IEC). "Cette décision n'a pas de base légale et un gouvernement qui prend le pouvoir sur la base d'une décision d'une telle commission ne peut pas avoir de légitimité", a-t-il déclaré lors de sa première allocution publique depuis l'annonce du résultat.

"Un gouvernement qui arrive au pouvoir sans le soutien de la population ne peut pas combattre des phénomènes comme les menaces terroristes, le chômage, la pauvreté et des centaines d'autres problèmes". En dénonçant l'illégitimité de M. Karzaï, il tourne le dos à l'appel lancé par les pays occidentaux à un gouvernement d'union nationale.

Mardi, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon avait demandé au président Karzaï de travailler avec tous les candidats à la présidentielle. Mais M. Abdullah, dont la campagne dynamique avait conforté le statut d'opposant numéro un, ne voit aucun intérêt à participer à une coalition avec son adversaire.

Dans le même temps, l'imbroglio électoral afghan place Barack Obama devant un redoutable dilemme alors qu'il achève le réexamen de la stratégie afghane. Il doit décider s'il accède à la demande du chef des forces internationales sur le terrain, le général Stanley McChrystal. Celui-ci réclamerait plus de 40.000 hommes supplémentaires, en plus des 100.000 soldats étrangers déjà sur place.

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