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La France a des "éléments de preuve" de crimes contre l'humanité en Syrie

Alain Juppé a annoncé ce soir que la France dispose d'"d'éléments de preuve" de crimes contre l'humanité commis par les troupes de Bachar al-Assad. Une façon d'afficher sa fermeté face au régime syrien, que le ministre français des Affaires étrangères menace de poursuites devant la justice internationale
Article rédigé par Alexandre Chassignon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

La diplomatie française hausse le ton. "La France a réuni un certain nombre d'éléments de preuve qui permettraient le cas échéant le moment venu, notamment à l'ONU, de saisir la justice internationale, parce qu'il y a eu des crimes contre l'humanité qui ont été commis à l'évidence ", a affirmé ce soir Alain Juppé. Le ministre français des affaires étrangères s'exprimait à l'issue d'une réunion avec ses homologues du G8.

Lundi, il avait déjà menacé les dirigeants syriens de poursuites : ils "devront répondre de leurs actes devant la justice " internationale, avait-il lancé devant le Conseil de sécurité. Avant d'enjoindre la communauté internationale de "préparer les conditions d'une saisine de la Cour pénale internationale".

Un pari sur la chute du régime

Préparer un procès, c'est ce que fait la France avec ces "preuves " dont Alain Juppé n'a pas précisé la nature. Mais le lancement d'une instruction est impossible sans l'accord du Conseil de sécurité de l'Onu, où la Chine et la Russie s'opposent pour l'instant à toute action contre la Syrie. Quant à traduire Bachar al-Assad devant un tribunal, il faudrait d'abord qu'il ne soit plus au pouvoir.

Le rapport de la commission d'enquête de l'ONU "confirme qu'un crime contre l'humanité est en cours ", avait-t-il alors souligné. Accusant le régime de "s'enfoncer dans une violence toujours plus barbare ", il avait notamment souligné le cas de Homs : "Homs restera dans l'histoire de l'humanité comme l'une des villes dont le martyre hante les mémoires ".

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