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La France a donné lundi son accord pour vendre un navire du type Mistral, des hélicoptères et des chars d'assaut

Les réactions n'ont pas tardé. Deux ex-républiques soviétiques, la Lituanie et l'Estonie, ont aussitôt demandé des explications à la France sur son feu vert."C'est une grande surprise d'apprendre que l'accord a été conclu aujourd'hui", a déclaré la porte-parole du ministère estonien des Affaires étrangères Kersti Luha.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié
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A bord du Mistral au large de la Birmanie (17 mai 2008)

Les réactions n'ont pas tardé. Deux ex-républiques soviétiques, la Lituanie et l'Estonie, ont aussitôt demandé des explications à la France sur son feu vert.

"C'est une grande surprise d'apprendre que l'accord a été conclu aujourd'hui", a déclaré la porte-parole du ministère estonien des Affaires étrangères Kersti Luha.

D'autant que selon un haut responsable français, la Russie souhaiterait désormais acquérir quatre bâtiments de type Mistral. "Cette tendance approfondit notre inquiétude. Nous sommes en train de soigneusement étudier cet accord", a déclaré, pour sa part, Rasa Jukneviciene, ministre lituanienne de la Défense.

Le Mistral est un puissant navire qui combine, sur une plate-forme unique, les fonctions de porte-hélicoptères, d'hôpital, de transport de troupes, de mise en oeuvre de moyens d'assaut amphibie et de commandement.

"Les Français disent que le navire est sans armement (...) s'ils le vendaient avec, ce serait sans précédent", a-t-elle ajouté.

En visite à Paris, le secrétaire américain à la Défense a fait part de la préoccupation des Etats-Unis à propos de ce projet de contrat, qui constituerait une première entre la Russie et un pays de l'Otan. Reçu à l'Elysée par Nicolas Sarkozy, il a estimé que c'était "plus un problème de message que cela envoie qu'un problème militaire", rapporte la présidence.

Le président français a indiqué de son côté que "cette coopération, dont les termes doivent encore être définis, lui semblait normale". "On ne peut pas attendre de la Russie qu'elle se comporte comme un partenaire et ne pas la traiter comme tel", a dit Nicolas Sarkozy, selon la même source.

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