La "Journée de la colère" contre le gouvernement irakien s'est soldée vendredi par la mort de 14 manifestants par balles
Selon la police et les hôpitaux, il y a eu cinq morts à Mossoul (nord), deux à Hawija, dans la riche province pétrolière de Kirkouk, cinq à Tikrit et un à Samarra, dans le centre du pays, et un jeune de 15 ans à Calar, une localité kurde dans la province de Diyala.
Toutes les victimes ont été tués par les forces de l'ordre.
En outre, 124 personnes, dont 17 policiers et soldats, ont été blessées dans une dizaine de villes et quatre bâtiments publics incendiés.A Bagdad, les forces de sécurité ont utilisé des canons à eau et des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants qui leur lançaient des pierres. Dans cinq villes, dont la capitale, l'interdiction de circuler en voiture était maintenue jusqu'à samedi.
Au milieu d'un important déploiement militaire et policier, quelque 5.000 manifestants étaient rassemblés sur la place Tahrir.
Les forces de sécurité ont bloqué avec de grands blocs de béton l'entrée du pont al-Joumhouriya menant à la zone verte, le secteur ultra-sécurisé qui abrite le siège du gouvernement et l'ambassade des Etats-Unis.
S'inspirant des révoltes en Tunisie et en Egypte, un mouvement dénommé "la Révolution de la colère irakienne" avait appelé via Facebook à manifester pour exiger "le changement, la liberté et une démocratie véritable". La majorité des organisateurs insistent sur leurs seules revendications de "réformes". "Il ne s'agit pas de faire tomber le gouvernement", soulignent-ils.
Pour tenter de calmer la grogne, le gouvernement a récemment multiplié les gestes, augmentant notamment d'un milliard de dollars le montant alloué aux rations alimentaires distribuées à six millions de familles.
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