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La Malaisie et l'Indonésie ne refouleront plus les migrants

Les deux pays changent d'attitude et acceptent de venir en aide à 7.000 migrants birmans et bangladais, en perdition sur des bateaux. Ils seront accueillis "provisoirement" et "sous conditions".
Article rédigé par Audrey Morellato
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (L'Indonésie et la Malaisie autorisent 7.000 migrants clandestins à accoster © MaxPPP)

La Malaisie et l'Indonésie parlent d'une même voix : elles vont finalement accorder un asile temporaire aux 7.000 clandestins qui dérivent sur des bateaux dans les mers d'Asie du sud-est. 3.000 d'entre eux sont déjà arrivés sur les côtes. Depuis plusieurs semaines, les embarcations étaient refoulées par les autorités malaisiennes et indonésiennes. Elles continuent de l'être en Thaïlande.

Dans un communiqué commun, les ministres des Affaires étrangères malaisien et indonésien, Anifah Aman et Retno Marsudi, expliquent qu'ils aideront les migrants à organiser leur "relocalisation" et leur "rapatriement" dans un délai d'un an. Ils appellent tous les gouvernements étrangers et les ONG à l'aide. La décision intervient quelques jours après que les ONG aient dénoncé un "ping-pong" humain au large de l'Indonésie

La Thaïlande reste sur ses positions

Les Rohingya, qui sont pour la plupart apatrides, sont confrontés à une crise sanitaire depuis que le gouvernement birman a exigé en février que l'organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) quitte l'Etat de Rakhine, situé sur la côte ouest de la Birmanie. Depuis plusieurs mois, ils sont systématiquement refoulés de Thaïlande et d'Indonésie. 

"Ce n'est pas le pays où les Rohingya veulent se rendre. S'ils s'introduisent dans les eaux thaïlandaises, nous enverrons les autorités vérifier s'ils ne sont pas blessés ou malades. S'ils sont malades, nous leur enverrons des infirmières. S'ils veulent se rendre dans un pays tiers, ils le peuvent. Nous ne pouvons pas les forcer à faire quoi que ce soit" , a expliqué le vice-ministre de la Défense thaïlandais, Udomdej Sitabutra.

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