La tension monte encore d'un cran entre le Japon et la Chine
Une usine et un concessionnaire auto japonais incendiés dans
l'Est, des supermarchés nippons vandalisés dans le Sud, ou encore des
manifestations dispersées au gaz lacrymogène dans quelques 70 villes du pays. Le
week-end a été marqué par une flambée de violences anti-japonaises en Chine. A
tel point que le Premier ministre japonais Yoshihiki Noda a officiellement
demandé à Pékin de prendre des mesures pour assurer la sécurité de ses
ressortissants.
Un regain de tension lié à un petit archipel d'îles en mer
de Chine orientale dont les sous-sols recèleraient du pétrole et du gaz. Appelées
Senkaku par les Japonais et Diayu par les Chinois, ces bouts de terre
empoisonnent depuis plusieurs années les relations diplomatiques entre les deux
premières puissances économiques d'Asie.
Mais la crise n'a rarement été aussi
vive. L'annonce par Tokyo du rachat de ces îles à leurs propriétaires privés a
fait bondir Pékin. Plusieurs navires de guerres chinois ont été envoyés pendant
quelques heures pour patrouiller autour de l'archipel, également revendiqué par Taïwan.
Cette surenchère inquiète jusqu'aux Etats-Unis. En tournée
asiatique, le secrétaire américain à la Défense s'est dit "préoccupé par
des provocations qui pourraient déboucher sur des violences et au bout du
compte sur un conflit" .
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