La Tunisie a officiellement demandé lundi à l'Arabie Saoudite l'extradition de Leïla Trabelsi, l'épouse de Ben Ali
Les autorités tunisiennes ont adressé par voie diplomatique une demande officielle d'extradition de Leïla Trabelsi, l'épouse du président déchu", aux autorités saoudiennes, a annoncé une source au ministère des Affaires étrangères citée par l'agence officielle TAP.
Cette démarche, ajoute la source, "s'inscrit dans le cadre de l'enquête en cours contre le président déchu Zine El Abdidine ben Ali et son clan". La justice tunisienne avait lancé le 26 janvier un mandat d'arrêt international contre le président Zine El Abidine Ben Ali et contre son épouse de 53 ans.
Tunis a demandé officiellement dimanche à Ryad l'extradition du président déchu Ben Ali et des informations sur sa santé. L'ancien président est impliqué "dans plusieurs crimes graves" et est accusé d'avoir incité les Tunisiens à "s'entretuer". L'ex-président, 74 ans, qui s'est réfugié en Arabie saoudite le 14 janvier sous la pression de la rue, est hospitalisé à Jeddah dans le coma à la suite d'un accident vasculaire cérébral, avait indiqué jeudi un de ses proche. Le président déchu souffre d'un cancer de la prostate.
Lui et sa famille ont fui la Tunisie après près d'un mois de contestation populaire sans précédent, réprimée au prix de plusieurs dizaines de morts. Père de six enfants, il apparaissait les derniers temps souvent accompagné de son épouse Leila Trabelsi. Selon des observateurs, il semblait fragile et sous l'emprise de sa belle-famille accusée de mainmise sur l'économie.
Depuis son départ, les avoirs du président déchu ont été gelés dans plusieurs pays, de nombreux membres de sa famille ont été arrêtés et un mandat d'arrêt international a été lancé contre lui et son épouse.
En Tunisie, un gouvernement de transition, dirigé par son ancien Premier ministre Mohamed Ghannouchi et comprenant des membres de l'ex-opposition, a promis pluralisme et démocratie.
Dans un communiqué, le ministère fait savoir dimanche que la Tunisie veut juger Ben Ali pour son rôle dans des crimes graves perpétrés par les forces de sécurité durant le soulèvement qui a mis fin à son régime.
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