La Turquie base arrière des rebelles syriens ?
Les réfugiés affluent depuis des mois en Turquie, au point que le pays a décidé cette semaine de fermer partiellement sa frontière avec la Syrie. Il faut dire que le pays n'est qu'à 60km d'Alep, deuxième ville stratégique et capitale économique de
Syrie, en proie à de violents affrontements.
Au-delà des réfugiés, la Turquie accueille les déserteurs de l'armée gouvernementale syrienne qui coopèrent avec l'Armée syrienne libre. Ils se rassemblent notamment au camp d'Apaydine, dans la province de Hatay, dans le sud de la Turquie, à 4 km de la frontière turco-syrienne. Selon des responsables turcs, et selon l'agence de presse Reuters, 27 généraux transfuges et leurs familles séjournent dans ce camp dont l'accès est interdit à la presse.
Une base arrière en Turquie pour les rebelles syriens
Toujours selon l'agence de presse Reuters, une base arrière a été installée à Adana, ville turque proche de la Syrie, par les autorités turques, avec leurs alliés saoudiens et qataris. Elle permettrait de fournir aux rebelles syriens une assistance militaire et un appui logistique dans les communications.
L'existence de cette "base secrète" pourrait expliquer comment les rebelles syriens, divisés, mal armés et mal organisés, ont récemment pu orchestrer des attaques majeures, à l'image de l'attentat à la bombe du 18 juillet à Damas. "Le ministre syrien de l'Information a mis en cause la Turquie et d'autres pays dans cette affaire. La Turquie ne fait pas de telles choses. Nous ne sommes pas un pays terroriste. La Turquie condamne de telles attaques ", démentait récemment un diplomate turc.
L'infiltration de djihadistes au niveau de la frontière turque ?
Pendant que les combats s'intensifient dans le nord de la Syrie, on parle de plus en plus de la présence de djihadistes dans ces combats, des hommes liés à Al Qaeda qui se trouveraient au niveau de la frontière turque. Ils ont notamment été remarqués quand trois postes-frontières turcs sont passés aux mains de la
rébellion syrienne.
Dans le même temps, la bataille pour le contrôle d'Alep se poursuit. Jeudi, les rebelles syriens indiquent avoir capturé une centaine de soldats et de miliciens pro-régime durant les combats.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.