Le Brésil, pays du football et... de la chirurgie esthétique

Il est presque aussi célèbre que le roi Pelé au Brésil... Yvo Pitanguy est une référence mondiale en chirurgie esthétique ; ses mains ont retouché des vedettes du cinéma, du show-business ou des personnalités politiques et du sport comme Niki Lauda. Retraité des blocs opératoires, le docteur Pitanguy, 87 ans, a eu comme élève Luiz Victor Carneiro Junior. Ce chirurgien dynamique a son cabinet dans le quartier d'Ipanema, à Rio de Janeiro.

Ici, les injections de botox et d'acide hyaluraunique commencent dès 18 ans : "La chirurgie plastique américaine répond à des critères précis, des codes, des modèles, alors qu'ici pas du tout, nous défendons une beauté plurielle qui dépend de l'âge et donc pas uniformisée, nous voulons des beautés naturelles " explique le docteur.

"On n'aime pas les femmes filiformes" (Dr. Luiz Victor Carneiro Jr.)

Les filles brésiliennes font rêver les supporters étrangers qui débarquent à Copacabana, ce qui rend très fier Jayuto, ouvrier embauché pour monter les "fans fest" de la Coupe du Monde : "Vous avez vu leurs courbes, leur bronzage tropical ? Cela va plaire aux touristes... "

Mais sur la plage, on croise aussi celles qu'on surnomme les femmes melons, pastèques ou les "popozudas", à cause de leurs postérieurs bien en chair. Ces filles passent a la télévision, dans des émissions populaires. Elles dansent en combinaison moulante et chantent des chansons comme "j'ai la taille fine et un derrière énorme ".

Ces femmes bien en chair incarnent aussi le Brésil : 49 %, soit la moitié de la population, est en surpoids, et 16 % est obèse.