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Le génocide a été ajouté aux charges retenues par la CPI contre le président soudanais Omal el-Bechir

Il était déjà poursuivi par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Un mandat d'arrêt international avait été délivré contre lui à ce titre en mars 2009.Un deuxième mandat a donc été délivré contre lui, tandis que le premier reste en vigueur.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Le président soudanais Omar El-Bechir (février 2009) (AFP / Khaled Desouki)

Il était déjà poursuivi par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Un mandat d'arrêt international avait été délivré contre lui à ce titre en mars 2009.

Un deuxième mandat a donc été délivré contre lui, tandis que le premier reste en vigueur.

Il y a, selon les juges de la CPI, "des motifs raisonnables de croire que M. Béchir a agi avec l'intention spécifique de détruire, en partie, les groupes ethniques des Four, Masalit et Zaghawa", les principaux groupes du Darfour.

Omar el-Béchir, 66 ans, est soupçonné de "génocide par meurtre, génocide par atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale et génocide par soumission intentionnelle de chaque groupe ciblé à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique", ont indiqué les magistrats.

La chambre d'appel de la CPI, estimant que les juges de première instance avaient commis une "erreur de droit", leur avait ordonné le 3 février de réexaminer leur décision de ne pas retenir l'accusation de génocide contre le président soudanais.

Dans le premier mandat d'arrêt émis par la CPI, Omar el-Béchir est accusé d'être pénalement responsable, en tant qu'auteur indirect ou coauteur indirect, de cinq chefs d'accusation de crimes contre l'humanité, à savoir meurtre, extermination, transfert forcé, torture et viol.

Le procureur de la CPI enquête depuis 2005, en vertu d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, sur le Darfour, région déchirée depuis 2003 par une guerre civile qui a fait 300.000 morts et 2,7 millions de déplacés selon l'ONU (10.000 morts selon Khartoum). Le conflit oppose des mouvements rebelles de la région orientale du Darfour à des milices pro-gouvernementales.

Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 21 ans au Soudan, est le premier chef d'Etat en exercice à faire l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI, premier tribunal international permanent chargé de juger les crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide.

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