Le kamikaze qui s'était fait exploser à Istanbul dimanche a été identifié par les autorités comme menbre du PKK
Le Parti des travailleurs du Kurdistan s'était déclaré lundi totalement étranger à l'attentat, affirmant proroger la trêve en cours jusqu'aux législatives de 2011.
L'attaque a eu lieu sur l'esplanade de la place de Taksim, centre névralgique d'Istanbul, fréquenté par des dizaines de milliers de personnes chaque jour.
Le PKK dément, les autorités sûres à "90%"
Dans son communiqué diffusé par l'agence de presse prokurde Firat, le parti séparatiste kurde, classé comme terroriste par Ankara, Washington et l'Union européenne, dément toute implication dans l'attentat et annonce que sa trêve sera maintenue jusqu'aux prochaines législatives de juin 2011.
Pourtant "les techniques utilisées et les progrès dans l'enquête laissent penser, avec une probabilité de 90%, que le PKK est responsable de cette attaque", a déclaré un haut responsable de la sécurité pour l'ouest de la Turquie.
Selon lui, les enquêteurs n'écartent cependant pas non plus l'hypothèse d'une opération menée par l'extrême gauche, mais excluent la piste d'Al Qaïda.
D'après le chef de la police stambouliote Hüseyin Capkin, l'assaillant aurait tenté de monter à bord d'un car rempli de policiers et de se faire exploser à ce moment-là, pour faire le plus de dégâts possibles. Mais sa charge a visiblement explosé trop tôt, ce qui a évité un carnage.
C'est ce dimanche que devait en principe prendre fin le cessez-le-feu unilatéral décrété par la rébellion kurde. Et l'attentat coïncide aussi avec les célébrations marquant l'anniversaire de la république en Turquie, le 29 octobre. D'où les soupçons qui se sont tourné vers le PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan.
D'après les témoins cités par les chaînes d'information, une violente déflagration s'est produite vers 10H30 locales (9h30 à Paris) sur la place Taksim, où des policers anti-émeutes sont en faction 24 heures sur 24. D'après le responsable de la police, l'assaillant aurait visé les policiers.
Les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et des groupes d'extrême-gauche ont commis des attentats à la bombe dans le passé à Istanbul, peuplé de plus de 12 millions d'habitants.
Le 22 juin, une bombe avait explosé dans une banlieue d'Istanbul au passage d'un bus de militaires en route vers leur bureau, tuant cinq soldats et la fille de l'un deux. L'attentat a été revendiqué par un groupe radical kurde, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), considéré par Ankara comme un prête-nom utilisé par le PKK quand ils commettent des attentats susceptibles de choquer l'opinion publique.
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