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Le "légionnaire à la tête de mort" a déserté

Un ancien légionnaire dont la photo avait fait le tour du monde et créé la polémique au début de l'opération Serval au Mali a été exclu de l'armée pour désertion. Il avait été photographié en janvier avec un foulard portant une tête de mort. Il a aussi été condamné pour un braquage.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (yann foreix Maxppp)

A son corps défendant, il est devenu l'espace de quelques jours le soldat le plus célèbre du monde. Ce légionnaire de 36 ans s'était laissé photographier en janvier, aux premiers  jours de l'opération Serval, avec un foulard représentant une tête de mort, un accessoire du jeu vidéo Call of duty . Le cliché ne lui aura pas porté chance.

Image du guerrier barbare

Après ce cliché, il avait été sanctionné. La France intervenant au Mali avec mission de défendre les valeurs de la démocratie, l'armée n'avait pas apprécié cette image de guerrier barbare mode Apocalypse now , censée émaner plutôt de l'ennemi islamiste. Le soldat avait fini sa mission au Mali avant de revenir en France... et de prendre la tangeante. 

Après ses permissions, l'homme a déserté une première fois pendant une vingtaine de jours. Il a finalement rejoint son unité. Mi-juin, il a déserté une seconde fois, définitivement. La gendarmerie ne le retrouvant pas, il a été exclu de l'armée, conformément à la loi.

Braquage à la kalachnikov... d'une pharmacie

Mais le "légionnaire à la tête de mort" ne s'est pas contenté de jeter son képi blanc par dessus les moulins. Vendredi dernier, il a également été condamné à trois mois de prison avec sursis pour avoir braqué une pharmacie d'Orange à la kalachnikov. Selon le parquet, le soldat est devenu dépressif et a "sombré dans l'alcoolisme et la  médication à outrance ". Mais à son retour, l'armée affirme ne rien avoir détecté durant le test de stress post-traumatique. Et les militaires se refusent à faire le lien entre le cliché à la tête de mort et la descente aux enfers.

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