Le nombre de victimes des pluies torrentielles a grimpé vendredi soir à 256 dans l'Etat de Rio de Janeiro
C'est ce qu'ont annoncé les pompiers, alors que 200 personnes seraient par ailleurs ensevelies dans la ville voisine de Niteroi, après un nouveau glissement de terrain qui a emporté une cinquantaine de maisons.
Ce nouveau glissement de terrain fait suite aux pluies torrentielles des derniers jours, qui ont provoqué des inondations meurtrières.
Selon un bilan établi vendredi soir par les pompiers, les pluies, les plus abondantes depuis plus de 40 ans, ont fait 256 morts dans la région de Rio de Janeiro depuis lundi (dont 115 à Niteroi et 60 à Rio) sans compter les 200 personnes portées disparues à Niteroi.
La plupart des victimes ont été emportées par quelque 180 coulées de boue qui ont dévasté des "favelas" à flanc de colline après 15h de pluies diluviennes ininterrompues.
Bilan incertain à Niteroi
A Niteroi, à 15 km de Rio, un énorme pan de colline a cédé jeudi sur 700 mètres, engloutissant tout sur son passage, dont une cinquantaine de maisons. Les sauveteurs, qui ont déjà dégagé 22 corps, n'avaient guère d'espoir vendredi soir de retrouver des survivants parmi les 200 disparus ensevelis dans la favela du Morro de Bumbar.
Le nombre d'habitants emportés par la coulée de boue sur le Morro de Bumba reste incertain "parce qu'il n'y avait pas de relevé cartographique de la zone", a déclaré le commandant du 12e bataillon de la police militaire de Niteroi, Rui França.
Face à une telle avalanche de terre, de décombres et de déchets, les pompiers avaient estimé jeudi qu'il n'y avait "aucune chance" de trouver des survivants.
On redoute maintenant les maladies dues aux corps en décomposition
Le gouverneur de l'Etat de Rio, Sergio Cabral, redoutait pour sa part vendredi "les maladies que peuvent provoquer la décomposition des corps et les ordures", dans ce quartier bâti de manière anarchique sur une décharge.
La construction sauvage de la favela sur un dépôt d'ordures et les pluies intenses ont formé une "combinaison explosive", selon les experts.
Pour la secrétaire à l'Environnement de l'Etat de Rio, Marilene Ramos, le glissement de terrain a pu être provoqué par une explosion due au méthane produit par les déchets en décomposition.
Evacuations devant les nouveaux risques de pluies
Le maire de Rio, Eduardo Paes, a adopté un décret permettant de faire évacuer de force les habitants des zones à risques, le plus souvent des favelas construites illégalement à flanc de colline.
"Il y a encore des risques de pluies dans la ville. Nous ne pouvons pas laisser les habitants rester dans des zones à risques", a-t-il déclaré vendredi à la presse.
Vendredi, les pluies étaient seulement intermittentes mais la Marine a lancé une alerte en raison de vagues de plus de 4 mètres de haut attendues sur les plages de Rio.
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