Le parquet de Paris a ouvert vendredi des enquêtes sur les biens du dirigeant libyen et de l'ancien président égyptien
Les procédures ont été déclenchées à la suite de plaintes d'organisations non gouvernementales (ONG) annoncées le jour même.
Les enquêtes ont été confiées à l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF).
Sherpa et Transparency International France avaient annoncé vendredi le dépôt d'une plainte pour identifier les avoirs en France de Mouammar Kadhafi et de sa famille.
Un peu plus tard, Sherpa et une ONG égyptienne avaient annoncé le depôt d'une plainte équivalente, cette fois pour les avoirs éventuels en France de la famille Moubarak.
Cette plainte pour "recel de détournement de fonds publics" vise à localiser et geler les avoirs de l'ancien leader égyptien et de son entourage, a expliqué Me Joseph Breham à l'AFP. La France est saisie depuis mardi d'une demande officielle égyptienne "de gel des avoirs, comptes et biens du président Hosni Moubarak et de son épouse, ainsi que de ses deux fils et de leurs épouses" et le gouvernement français a dit vouloir y répondre favorablement.
Le 15 février, la France avait demandé aux opérateurs financiers de signaler tout mouvement suspect autour des avoirs égyptiens de l'ancien président et de son entourage.
Concernant le colonel Kadhafi, les ONG demandent dans un communiqué le gel immédiat d'éventuels avoirs de la famille Kadhafi en France "afin d'éviter qu'ils ne soient délocalisés vers des juridictions non coopératives".
Selon les associations, qui citent notamment un article du quotidien britannique The Guardian, la fortune de la famille Kadhafi se chiffre "en milliards d'euros, répartis dans plusieurs pays".
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