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Le Premier ministre cambodgien a présidé jeudi à l'aube une cérémonie de deuil en hommage aux victimes de la bousculade

Le bilan du mouvement de foule survenu lundi soir a été révisé à la baisse jeudi matin de 456 à 347 morts, dont 221 femmes.Le ministre des Affaires sociales Ith Samheng, chargé d'établir le bilan au sein de la commission d'enquête sur la tragédie, a expliqué que certains chiffres venus des provinces avaient été comptabilisés deux fois.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Chaussures et vêtements jonchent le pont où la bousculade meurtrière s'est déroulée la veille à Phnom Penh (23/11/10) (AFP / Tang Chhin)

Le bilan du mouvement de foule survenu lundi soir a été révisé à la baisse jeudi matin de 456 à 347 morts, dont 221 femmes.

Le ministre des Affaires sociales Ith Samheng, chargé d'établir le bilan au sein de la commission d'enquête sur la tragédie, a expliqué que certains chiffres venus des provinces avaient été comptabilisés deux fois.

Les conclusions préliminaires de l'enquête ont attribué l'accident à une peur soudaine de la foule que le pont ne cède. "Les morts sont survenues parce que le pont était surpeuplé et qu'il y a eu une panique qu'il allait s'écrouler parce qu'il était suspendu par des câbles et qu'il se balançait", a déclaré Prum Sokha, secrétaire d'Etat au ministère de l'Intérieur.

"Certains ont commencé à crier que le pont était en train de s'effondrer, que des gens étaient électrocutés et que les câbles d'acier se cassaient, alors les gens se sont poussés les uns les autres et sont tombés", a-t-il ajouté. "Les gens n'avaient nulle part où s'enfuir." Des victimes ont péri étouffées ou piétinées, d'autres sont tombées dans la rivière Tonlé Sap, qui rejoint le fleuve Mékong dans la capitale.

Le gouvernement a admis n'avoir pas anticipé la présence de trois millions de personnes venues de tout le pays pour les trois jours de festivités. Il a pointé du doigt une société privée en charge des festivités et qui devait assurer la sécurité des festivaliers.

La foule avait traversé le pont pour assister aux derniers spectacles, feux d'artifices et autres courses de bateaux de la Fête de l'eau, censée remercier le fleuve Mékong de nourrir les sols fertiles du pays et de fournir un poisson abondant.

Le pont où le drame s'est déroulé relie la capitale à l'Ile aux diamants, sur le fleuve Mékong, au dernier jour des festivités autour de la Fête de l'eau. La catastrophe a fait également des centaines de blessés.

Le Premier ministre Hun Sen a estimé qu'il s'agissait de "la plus grande tragédie depuis le régime (des Khmers rouges) de Pol Pot" qui avait fait environ deux millions de morts, soit un quart de la population, sous la torture, d'épuisement ou de malnutrition entre 1975 et 1979.

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