Cet article date de plus de treize ans.
Le président a formé vendredi un nouveau gouvernement face au mécontentement populaire et la crise économique
Demetris Christofias ne compte plus que sur les membres de son parti pour tenter de remédier à la crise énergétique, la situation économique critique et le blocage des négociations de réunification.
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Demetris Christofias ne compte plus que sur les membres de son parti pour tenter de remédier à la crise énergétique, la situation économique critique et le blocage des négociations de réunification.
Le climat politique actuel à Chypre est à l'image de l'alimentation en électricité: erratique. Le 11 juillet dernier, l'explosion d'un dépôt de munitions a fait 13 morts et détruit la principale centrale du pays qui assurait près de 60% des besoins en électricité. L'accident est le fruit d'une incroyable négligence: les munitions avaient été empilées sur une base navale juste à côté de la centrale.
L'île est désormais victime de coupures d'électricité quotidiennes et doit faire face à de graves problèmes économiques. Les banques chypriotes sont exposées à la grande sœur grecque, les principales agences de notation ont baissé sa note souveraine et l'économie reste largement dépendante de la finance et du tourisme.
Dans ce contexte, le président Demetris Christofias, élu en 2008, a décidé de remanier son gouvernement. Seulement, le parti de centre-droit DIKO, qui faisait partie de la précédente coalition, a refusé de continuer à gouverner avec le parti présidentiel AKEL (communiste). M. Christofias a donc été contraint de former un gouvernement avec les seuls membres de son parti et quelques technocrates.
Le nouveau ministre des Finances est l'économiste Kikis Kazamias, ex-membre de la Cour des comptes européenne. Il ne devrait pas avoir de difficultés à convaincre les syndicats du secteur public, très puissants à Chypre, d'accepter un plan d'austérité. Parmi les mesures envisagées, une hausse de la TVA et une imposition plus forte sur les grandes propriétés foncières.
L'interminable partition
Un autre dossier brûlant attend le nouveau gouvernement: la division de l'île. Depuis 1974, l'armée turque occupe le tiers nord du pays administré par la République turque nord de Chypre, qui n'est reconnue que par la Turquie. Le sud de l'île constitue la République de Chypre, seul pays reconnu par l'ONU et membre de l'Union européenne (UE) depuis 2004.
Cette même année, les Chypriotes-grecs ont massivement rejeté par référendum un plan de l'Onu qui avait pourtant été accepté par les Chypriotes-turcs. Depuis, les négociations traînent et le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a menacé lors d'une visite dans le nord du pays, le 20 juillet, de geler ses relations avec l'UE si une solution n'était pas trouvée "avant la fin de l'année".
Le climat politique actuel à Chypre est à l'image de l'alimentation en électricité: erratique. Le 11 juillet dernier, l'explosion d'un dépôt de munitions a fait 13 morts et détruit la principale centrale du pays qui assurait près de 60% des besoins en électricité. L'accident est le fruit d'une incroyable négligence: les munitions avaient été empilées sur une base navale juste à côté de la centrale.
L'île est désormais victime de coupures d'électricité quotidiennes et doit faire face à de graves problèmes économiques. Les banques chypriotes sont exposées à la grande sœur grecque, les principales agences de notation ont baissé sa note souveraine et l'économie reste largement dépendante de la finance et du tourisme.
Dans ce contexte, le président Demetris Christofias, élu en 2008, a décidé de remanier son gouvernement. Seulement, le parti de centre-droit DIKO, qui faisait partie de la précédente coalition, a refusé de continuer à gouverner avec le parti présidentiel AKEL (communiste). M. Christofias a donc été contraint de former un gouvernement avec les seuls membres de son parti et quelques technocrates.
Le nouveau ministre des Finances est l'économiste Kikis Kazamias, ex-membre de la Cour des comptes européenne. Il ne devrait pas avoir de difficultés à convaincre les syndicats du secteur public, très puissants à Chypre, d'accepter un plan d'austérité. Parmi les mesures envisagées, une hausse de la TVA et une imposition plus forte sur les grandes propriétés foncières.
L'interminable partition
Un autre dossier brûlant attend le nouveau gouvernement: la division de l'île. Depuis 1974, l'armée turque occupe le tiers nord du pays administré par la République turque nord de Chypre, qui n'est reconnue que par la Turquie. Le sud de l'île constitue la République de Chypre, seul pays reconnu par l'ONU et membre de l'Union européenne (UE) depuis 2004.
Cette même année, les Chypriotes-grecs ont massivement rejeté par référendum un plan de l'Onu qui avait pourtant été accepté par les Chypriotes-turcs. Depuis, les négociations traînent et le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a menacé lors d'une visite dans le nord du pays, le 20 juillet, de geler ses relations avec l'UE si une solution n'était pas trouvée "avant la fin de l'année".
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