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Le président russe Dmitri Medvedev s'est déclaré mardi pour un "Etat palestinien" avec Jérusalem-Est pour capitale

Dmitri Medvedev l'a déclaré à l'issue d'une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas à Jéricho, en Cisjordanie. C'est sa première visite dans les territoires occupés, alors que les Palestiniens espèrent de l'ONU une condamnation de la colonisation isréalienne.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Dmitri Medvedev et Amhmoud Abbas à Jéricho, le 18 janvier 2011 (AFP PHOTO/JACK GUEZ)

Dmitri Medvedev l'a déclaré à l'issue d'une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas à Jéricho, en Cisjordanie. C'est sa première visite dans les territoires occupés, alors que les Palestiniens espèrent de l'ONU une condamnation de la colonisation isréalienne.

"Les pourparlers à venir avec les dirigeants palestiniens s'inscrivent dans le cadre des engagements pris par la Russie pour relancer les efforts internationaux visant à stabiliser la situation, et établir la paix au Proche-Orient", a indiqué le Kremlin dans un communiqué avant la visite.

Ce déplacement dans les territoires palestiniens, le premier d'un président russe depuis celui de Vladimir Poutine, à présent Premier ministre, en 2005, intervient peu avant une rencontre du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU) prévue le 5 février en marge de la conférence annuelle sur la sécurité à Munich (Allemagne).

Il coïncide en outre avec le dépôt par les représentants des pays arabes aux Nations unies au Conseil de sécurité un projet de résolution condamnant la colonisation israélienne.

Mais un vote n'est pas attendu avant plusieurs jours, le temps pour certains pays arabes d'essayer de persuader les Etats-Unis de ne pas opposer leur veto, ont souligné des diplomates arabes.

Le principal négociateur palestinien Saëb Erakat a salué "l'importance historique de cette visite compte tenu du soutien apporté à la position palestinienne sur les négociations bloquées par le refus israélien d'arrêter la colonisation".

M. Medvedev, qui conduit une délégation de centaines d'hommes d'affaires, doit signer plusieurs accords et inaugurer un musée financé par la Russie.

Expiration du moratoire
Les négociations de paix directes, brièvement relancées le 2 septembre à Washington après 20 mois d'arrêt, sont à nouveau bloquées depuis l'expiration le 28 septembre d'un moratoire de dix mois sur la colonisation juive en Cisjordanie.

Les Palestiniens exigent pour les reprendre un nouveau moratoire sur la colonisation, auquel le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est refusé, ainsi que des références politiques claires, en particulier l'objectif de mettre fin à l'occupation des territoires palestiniens occupés depuis 1967.

Face au blocage persistant de ces pourparlers, ils ont sollicité la reconnaissance de l'Etat palestinien à l'intérieur des frontières de juin 1967, avant la guerre des Six-Jours, une revendication déjà satisfaite par plusieurs pays latino-américains.

Voyage perturbé sans passer par Israël
La visite de M. Medvedev prévoyait initialement aussi un déplacement en Israël, mais les autorités israéliennes lui ont demandé de le reporter en raison d'une grève du personnel diplomatique dans ce pays.

Israël a présenté ses excuses pour le bouleversement du calendrier de Medvedev, qui a exprimé pour sa part de la compréhension et déclaré que cet incident n'aurait aucun impact sur les relations bilatérales.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président russe se sont accordés sur une rencontre en marge du Forum économique de Davos, en Suisse, prévu du 26 au 30 janvier, avait indiqué le Kremlin le 5 janvier.

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