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Le procès d'Aung San Suu Kyi renvoyé au 11 août

Le verdict dans le procès de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi a été renvoyé au 11 août
Article rédigé par France2.fr
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Aung San Suu Kyi, 1996. (© AFP)

Le verdict dans le procès de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi a été renvoyé au 11 aoûtLe verdict dans le procès de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi a été renvoyé au 11 août

"La raison invoquée par les juges est qu'ils doivent réexaminer le dossier", a déclaré vendredi un diplomate qui assistait à la brève audience à la prison d'Insein, située au nord de Rangoun, la capitale birmane.

La lauréate du prix Nobel de la paix en 1991 est accusée d'avoir enfreint les règles de son assignation à résidence.

La sécurité avait été renforcée aux abords de la prison où Mme Suu Kyi est incarcérée depuis le 14 mai et jugée depuis le 18 mai. Elle risque jusqu'à cinq années d'emprisonnement, ce qui l'écarterait de facto du paysage politique pendant les élections controversées que la junte entend organiser en 2010.

Mme Suu Kyi est accusée d'avoir hébergé les 4 et 5 mai un Américain de 53 ans, John Yettaw, qui, dans des circonstances mystérieuses, a réussi à gagner à la nage sa demeure, située au bord du lac Inya, à Rangoun. M.Yettaw, mormon et ancien militaire qui est lui aussi jugé avec les deux dames de compagnie de Mme Suu Kyi, a affirmé qu'il s'était rendu chez l'opposante après avoir eu "une vision selon laquelle elle allait être assassinée".

L'icône mondiale du combat démocratique a passé 13 des 19 dernières années en résidence surveillée, depuis que la junte militaire a refusé d'admettre sa victoire aux dernières élections organisées en Birmanie, en 1990. La junte s'emploie depuis près de 20 ans à museler l'opposante, dont elle redoute la popularité toujours grande.

Les chancelleries occidentales ont qualifié le procès de "farce" visant à justifier son maintien en détention. La période d'assignation à résidence de Mme Suu Kyi expirait théoriquement le 27 mai et nombre d'observateurs ont estimé qu'avec ce procès, la junte - au pouvoir depuis 1962 en Birmanie - avait trouvé un prétexte pour prolonger sa détention.

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