Le Rassemblement constitutionnel démocratique a été dissous mercredi par le tribunal de première instance de Tunis
La fin officielle du RCD, le parti de l'ex-président déchu Ben Ali, a été saluée par une explosion de joie dans la salle d'audience.
Déjà suspendu depuis le 6 février de toute activité et réunions, le RCD revendiquait plus de deux millions d'adhérents pour 10 millions d'habitants.
Depuis la fuite du président le 14 janvier, les Tunisiens n'avaient cessé de manifester pour réclamer la dissolution de ce parti symbole de l'état-policier durant les 23 ans de régime de Ben Ali.
"Le tribunal de 1ère instance de Tunis a décidé de dissoudre le Rassemblement constitutionnel démocratique et de liquider ses biens et ses fonds" par le biais du ministère des finances, précise le jugement qui a été accueilli par une clameur gigantesque des centaines de personnes présentes dans la salle.
Les slogans ont fusé immédiatement, se mêlant à l'hymne national: "RCD dégage!", "Tunisie libre!", "ô martyrs, nous poursuivons la lutte". Des avocats en robe et des jeunes enroulés dans le drapeau national s'étaient mêlés à la foule qui grossissait à vue d'oeil aux abords du bâtiment.
Le tribunal avait commencé à examiner la semaine dernière l'action intentée par le ministère de l'Intérieur à l'encontre du RCD. A l'ouverture du procès, son avocat, Me Faouzi Ben Mrad, avait réclamé "la dissolution du RCD et la saisie de ses biens à l'intérieur et à l'extérieur du pays, qu'il avait acquis en spoliant l'argent du peuple".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.