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Le régime syrien dément toute responsabilité dans le massacre de Houla

Le régime de Bachar al-Assad nie être à l'origine du massacre de Houla, dans le centre de la Syrie. Vendredi, plus de 90 personnes ont été tuées dans la région, dont au moins 32 enfants, c'est le bilan le plus lourd depuis le début du cessez-le-feu. L'émissaire de l'ONU Kofi Annan se rendra en Syrie lundi.
Article rédigé par Olivier Bénis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

"Des femmes, des enfants et des vieillards ont été abattus. Ce ne sont pas là les signes de l'héroïque armée syrienne" , promet le ministère des Affaires étrangères. Deux jours après le massacre de Houla, qui a fait une centaine de morts dont 32 enfants, le régime syrien nie toutes les accusations de l'opposition. "Nous réfutons totalement toute responsabilité gouvernementale dans ce massacre terroriste" , ajoute le porte-parole.

Hier, l'opposition syrienne dénonçait une véritable tuerie, la plus importante depuis la mise en place d'un très fragile cessez-le-feu. Selon eux, l'armée syrienne aurait ouvert le feu sur des manifestants hostiles au président Bachar al-Assad, avant de nouveaux bombardements sur la ville de Houla. Le tout, à deux pas des observateurs de l'ONU, qui se trouvait à Homs au moment du drame. Ils se sont ensuite rendus sur place, où ils ont confirmé le bilan, dénombrant au moins 32 enfants et 60 adultes parmi les victimes.

Kofi Annan en Syrie dès demain

L'émissaire spécial de l'ONU, Kofi Annan, sera lui aussi envoyé dans le pays dès demain, d'après le ministère des Affaires étrangères syrien. Damas annonce également une commission d'enquête conjointe de l'armée et la justice. "Elle publiera ses résultats dans trois jours" , assure le pouvoir.

Depuis l'annonce du massacre de Houla, la communauté internationale s'est ému de cette nouvelle escalade dans la violence en Syrie. Les rebelles syriens, eux, menacent désormais de se retirer du plan de paix établi par Kofi Annan.

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