Le roi du Maroc, Mohamed VI, a annoncé mercredi soir une importante "réforme constitutionnelle globale"
Elle sera soumise à "un référendum populaire" dont la date n'a pas été fixée par le souverain qui a souligné son "engagement ferme de donner une forte impulsion à la dynamique réformatrice profonde (...) en cours".
Le Premier ministre sera nommé au sein du "parti politique arrivé en tête des élections" de la première Chambre du parlement marocain.
Le Premier ministre ne sera plus désigné par le souverain. "En tant que chef d'un pouvoir exécutif effectif", ce Premier ministre sera
"pleinement responsable du gouvernement, de l'administration publique (...) et de la mise en oeuvre du programme gouvernemental", a promis Mohammed VI dans son discours à la nation, le premier après les manifestations du 20 février.
Le roi du Maroc a souligné que "la consolidation de l'Etat de droit (...), l'élargissement du champ des libertés individuelles et collectives (...) ainsi que le renforcement du système des droits de l'homme dans toutes leurs dimensions" figureront dans la prochaine réforme constitutionnelle.
Le roi du Maroc a en outre "décidé d'inscrire", dans le cadre d'une "réforme constitutionnelle globale", le processus de régionalisation dans le royaume, "avec en tête les provinces du Sahara marocain" (ndlr: Sahara occidental).
Depuis la promulgation de la première constitution marocaine en 1962, celle-ci a été plusieurs fois révisée, la dernière en date étant en 1996.
Des manifestations répondant à un appel lancé à l'origine par des jeunes sur Facebook et repris par des ONG et organisations ont eu lieu dans tout le pays le 20 février pour réclamer des réformes politiques profondes, dont une limitation des pouvoirs du roi, et plus de justice sociale.
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