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Le Tribunal spécial pour le Liban a confirmé mercredi l'acte d'accusation sur l'assassinat en 2005 de Rafic Hariri

L'acte vise quatre membres du Hezbollah inculpés dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat en de l'ex-Premier ministre libanais par un attentat à la camionnette piégée.Son fils Saad Hariri, également ancien Premier ministre, a appelé mercredi le Hezbollah à livrer ses membres accusés.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Le cratère après l'attentat à la camionnette piégée qui a coûté la vie à Rafic Hariri le 14 février 2011 à Beyrouth (AFP/ANWAR AMRO)

L'acte vise quatre membres du Hezbollah inculpés dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat en de l'ex-Premier ministre libanais par un attentat à la camionnette piégée.

Son fils Saad Hariri, également ancien Premier ministre, a appelé mercredi le Hezbollah à livrer ses membres accusés.


"J'espère (...) que le commandement du Hezbollah et en particulier Hassan Nasrallah (chef du parti chiite, ndlr) va prendre une décision historique (...) et annoncer une coopération totale avec le tribunal international. Ce qui est demandé au Hezbollah, c'est tout simplement d'annoncer qu'il rompt tout lien avec les accusés" a-t-il déclaré.

Selon le TSL, "le juge de la mise en état a estimé que le procureur avait présenté des éléments de preuve suffisants, de prime abord, pour que soit engagée la phase du procès".

En effet, selon l'acte d'accusation, des enregistrements téléphoniques démontrent que les quatre membres du Hezbollah sont bien impliqués dans l'assassinat de Rafic Hariri. D'après ce document, l'analyse des enregistrements téléphoniques a révélé "la présence d'un certain nombre de réseaux de téléphonie mobile interconnectés et utilisés dans l'assassinat".

Au total, cinq réseaux téléphoniques ont été identifiés, dont deux couvraient ceux utilisés uniquement pour appeler les membres du même groupe.

Dans un communiqué séparé publié mercredi, le procureur du TSL Daniel Bellemare a dit accueillir "avec satisfaction" la décision du tribunal.

"Cette ordonnance va enfin permettre au public et aux victimes de prendre connaissance des faits allégués figurant dans l'acte d'accusation et des crimes pour lesquels des poursuites ont été engagées contre les quatre accusés", a assuré M. Bellemare.

Selon le bureau du procureur du TSL, "les enquêtes se poursuivent, de même que les préparatifs en vue du procès".

Salim Ayyash, 47 ans, Moustafa Badreddine, 50 ans, Hussein Anaissi, 37 ans, et Assad Sabra, 34 ans, tous membres du Hezbollah, sont soupçonnés d'être responsables de l'attentat à la camionnette piégée qui a provoqué la mort de Rafic Hariri et de 22 autres personnes à Beyrouth le 14 février 2005.

Badreddine aurait supervisé l'ensemble de l'opération tandis qu'Ayyash aurait coordonné l'équipe de tueurs. Hassan Oneissi et Assad Hassan Sabra ont pris part à la conspiration et préparé une fausse revendication.

Visés dans l'acte d'accusation déposé le 17 janvier par le procureur Bellemare et qui avait été partiellement confirmé en juin, les quatre hommes font l'objet de mandats d'arrêt émis par le TSL et d'une "notice rouge" émise par Interpol.

Le 11 août, le président du TSL, Antonio Cassese, les avait invité dans une lettre ouverte à comparaître devant le tribunal, indiquant que "leur participation active (à la procédure) demeure la meilleure garantie d'un procès juste et équitable".

Aucun d'entre eux n'a été arrêté par les autorités libanaises. Le Hezbollah assure qu'ils ne le seront jamais.

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