Les Etats-Unis veulent bâtir une coalition anti-djihadiste
Les dirigeants de l’Otan, réunis depuis mercredi à Newport pour tenter de trouver une issue au conflit en Ukraine, débattent également depuis hier soir d'une stratégie commune face à la menace posée par les djihadistes de l'Etat islamique. Au deuxième jour du sommet de l’Alliance, le Premier ministre britannique David Cameron a affirmé avec force que les pays membres de l’Otan condamnaient unanimement "les actes barbares et ignobles " du groupe armé djihadiste, auteur de la décapitation de deux journalistes américains otages en Syrie, et qui promet désormais le même sort à un ressortissant britannique.
Jusqu'où la riposte ?
Il s’agit pour les Occidentaux de trouver les moyens de coordonner leur action. Les Etats-Unis entendent former la base d’une coalition internationale visant à "démanteler et détruire " l'Etat islamique, selon les termes du président américain Barack Obama. Son secrétaire d’Etat, John Kerry, précise : "Il faut les attaquer de manière à les empêcher de conquérir des territoires, il faut renforcer de sécurité irakiennes et les autres forces régionales qui sont prêtes à les affronter, sans engager nos propres troupes ", a-t-il déclaré lors d’une réunion des ministres de la Défense et des Affaires étrangères organisée en marge du sommet de l’Otan.
L'idée est de bâtir "une coalition éventuellement militaire, mais on n'imagine pas agir sans un cadre légal ", par exemple avec l'aval des Nations Unies, a souligné une source française. La question de la légalité d’une éventuelle intervention internationale et celle de frappes en Syrie restent au centre des débats. Il y a quelques jours, l'Elysée avait fait part de son souhait d'organiser prochainement, à Paris, une conférence internationale sur la sécurité en Irak et la lutte contre l'Etat islamique.
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