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Les jeunes pensent que l'école les prépare mal à la vie active

Dans un rapport de l'ONU réalisé auprès de jeunes à travers le monde, ces derniers dénoncent l'inadéquation entre l'enseignement et le monde du travail. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des jeunes anglais participent à une action devant un centre pour l'emploi à Londres afin d'attirer l'attention sur le chômage des jeunes, le 10 octobre 2011. (LEON NEAL / AFP)

"Travaille bien à l'école et tu auras un bon métier". Le conseil de tous les parents est mis à mal par un rapport publié lundi 6 février par l'ONU sur l'emploi des jeunes dans le monde. Ces derniers considèrent que l'école les prépare mal à trouver un travail. 

Le chômage des jeunes en hausse dans le monde en 2011

Le World Youth Report (lien en anglais), réalisé pour le compte des Nations Unies, tient compte des témoignages par internet d'un millier de jeunes de 15 à 30 ans, répartis à travers le monde. Si les situations sont différentes, le constat, lui, demeure le même : "en période de crise économique, les jeunes sont souvent les derniers embauchés et les premiers licenciés", note le rapport qui dénonce les ravages des politiques d'austérité sur l'emploi des jeunes.

En 2011, le chômage des jeunes a ainsi fait un bond, passant à 12,6% en 2010, contre 4,8% pour les adultes. La situation est encore plus difficile au Proche-Orient avec un taux de chômeurs qui atteind 25,5% pour les jeunes hommes et 39,4% pour les jeunes femmes. En Afrique du Nord, il s'élève à 23,8% et 34,1%. "Il n'y a pas de doute que le haut niveau de chômage des jeunes est un des facteurs qui ont contribué aux récentes révoltes du Printemps arabe", souligne le rapport.

Un enseignement inadapté au marché du travail

"Notre génération, explique Amadou, un Sénégalais de 24 ans, est la plus instruite mais il y a un fossé entre la formation offerte et les besoins du marché du travail". Outre les conditions précaires offertes aux jeunes pour leur premier emploi (contrats à durée limité, bas salaires, promotion lente etc.) les jeunes interrogés "mettent en cause la qualité de leur éducation, son adéquation aux emplois disponibles, la manière dont les connaissances acquises vont leur servir à long terme" et une formation trop théorique. 

Les jeunes consultés déplorent le manque d'investissements publics pour améliorer leur sort. En revanche, ils identifient des secteurs d'avenir : les technologies de l'information, les emplois à caractère social ou l'économie "verte" sont considérés comme des domaines où ils peuvent faire leurs preuves.

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