Les talibans ont déclenché dix attaques, dont 6 attentats suicide, contre des cibles gouvernementales samedi à Kandahar
Le bilan fait état d'au moins deux morts et 29 blessés dans la principale ville du sud de l'Afghanistan et ancienne capitale des talibans.
Ces derniers ont déclaré avoir planifié ces actions de longue date et ne pas les avoir liées à la mort d'Oussama Ben Laden. Le président afghan, Hamid Karzai, y voit pour sa part une "vengeance".
Les rebelles, armés de fusils et de lance-grenades, sont passés à l'action vers 13h, heure locale (8h30 GMT). Ils ont pris le contrôle de plusieurs bâtiments et ont attaqué le bureau du gouverneur, qui se trouvait sur place lorsque l'attaque a commencé.
Il y a ensuite eu dix explosions, dont six attentats suicide et quatre attentats commis avec des véhicules piégés, a indiqué le gouverneur à la presse.
Des soldats de la force de l'Otan en Afghanistan, l'Isaf, ont participé aux côtés des forces gouvernementales afghanes aux combats de Kandahar contre les insurgés.
Kandahar, fief des insurgés islamistes
Kandahar est placée sous très haute sécurité des forces de sécurité afghanes mais surtout des troupes internationales de l'Otan, qui y entretiennent l'une de leurs principales bases aériennes.
Kandahar, capitale du régime des talibans quand ils étaient au pouvoir de 1996 à 2001, est restée un des fiefs des insurgés islamistes depuis. Ces derniers y lancent régulièrement des attaques visant les bâtiments publics, la police, l'armée et les forces internationales, qui comptent 130.000 soldats dans tout le pays, américains pour les deux tiers.
Yusuf Ahmadi, porte-parole des talibans, qui ont revendiqué l'opération de samedi, a déclaré à l'AFP que "de lourdes pertes avaient été infligées à l'ennemi".
Il a précisé que ces attaques avaient été planifiées il y a près de trois semaines et s'inscrivaient dans le cadre du déclenchement de l'offensive annuelle du printemps, annoncé la semaine dernière.
Vendredi, les talibans avaient toutefois averti dans un message que l'élimination d'Oussama Ben Laden au Pakistan voisin par un commando américain héliporté, donnerait un "nouvel élan" à leur insurrection contre les forces afghanes et étrangères.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.