Libye,Tunisie : Alain Juppé défend sa politique étrangère
Dimanche, lors de son discours pour la proclamation de la “libération” de la Libye, le chef du Conseil national de transition (CNT) Moustapha Abdeljalil a affirmé que la charia (loi coranique) serait la principale source de législation dans la nouvelle Libye.
A cela s’ajoute aussi la percée des islamistes en Tunisie. Des annonces qui font mouche en occident depuis quelques jours et notamment en France.
Alain Juppé a été contraint de défendre la position de la France après ces révolutions arabes.
Pour le ministre des Affaires étrangères, il faut “allier vigilance et confiance” dans l'avenir des peuples arabes.
“J'entends dire que nous avons ouvert la boîte de Pandore. Fallait-il continuer à soutenir les dictatures? Fallait-il continuer à soutenir Kadhafi? Fallait-il continuer à soutenir Ben Ali? Fallait-il continuer à soutenir Moubarak? Faut-il continuer à soutenir aujourd'hui Bachar al Assad?” , s'est enflammé le ministre des Affaires étrangères devant les députés.
“Le peuple libyen est enfin libre après 42 ans d'une dictature terrible. La France a pris toute sa part dans ce mouvement de libération et je crois que pour nous tous ici, ce doit être un sujet de fierté” , a encore dit Alain Juppé.
Des déclarations critiquées par les députés de l’opposition.
“Nous, les dictateurs, nous ne déroulons pas le tapis rouge pour les accueillir sous leur tente à Paris” , a répliqué le député socialiste Jean Mallot, faisant allusion à l'accueil réservé au colonel Kadhafi par le président Nicolas Sarkozy à Paris, fin 2007.
De son côté, la députée communiste Marie-George Buffet a jugé “urgent de condamner fermement et sans équivoque” les déclarations du président du Conseil national de transition libyen, Moustapha Abdeljalil, sur l'application de la charia, notamment pour la polygamie.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.