Cet article date de plus de dix ans.

Mali : les rebelles touareg affirment contrôler Kidal

Les rebelles touareg du MNLA ont affirmé mercredi avoir pris le contrôle de Kidal, dans le nord-est du Mali, à l'issue de nouveaux combats dans la ville qui ont fait plusieurs tués dans les rangs de l'armée malienne.
Article rédigé par Pierrick de Morel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Des soldats de la Minusma devant le siège du gouverneur de Kidal en novembre 2013 © Reuters)

Après des affrontements sanglants le week-end dernier, Kidal est devenu mercredi le fief du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), une rébellion indépendantiste. Une mauvaise nouvelle pour l'Etat malien et l'armée française, qui n'ont jamais réussi à reprendre la ville en dépit de l'offensive lancée en 2013 par l'armée, qui a permis de libérer le nord du Mali de l'emprise de groupes islamistes.

 

La Minusma confirme la supériorité touareg

 

Une source militaire au sein de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) a confirmé que "les groupes armés ont pris nettement le dessus sur les forces armées maliennes ". Les camps militaires restent "sous contrôle de l'armée malienne ", a-t-elle cependant précisé, ajoutant que les bruits d'armes faiblissaient.

 

Les combats, d'abord qualifiés d'"opération de sécurisation " par l'armée malienne, ont éclaté mercredi matin, avant de tourner dans l'après-midi en défaveur de Bamako, en dépit d'appels de l'ONU à un cessez-le-feu immédiat. L'armée malienne a subi de nouvelles pertes lors des combats, et certains de ses hommes ont été capturés.

L'ONU réclame un cessez-le-feu

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé mercredi "à la cessation immédiate des combats et à la mise en place d'un cessez-le-feu " à Kidal. Exprimant "sa préoccupation pour la sécurité des populations civiles ", il a condamné "le meurtre des civils et (appelé) à ce que tous les auteurs soient   traduits en justice ", selon son porte-parole.

  

Mardi, dans une déclaration unanime, les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU avaient déjà condamné les violences du week-end. Tout en réaffirmant leur soutien à la restauration de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire, y compris Kidal, ils ont estimé que "seul un processus de négociation crédible et sans exclusive pouvait amener paix et stabilité durables " dans le pays.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.