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Mali : où sont les islamistes ?

Après Gao, les forces franco-maliennes ont repris la ville de Tombouctou lundi. "Mission accomplie" selon le ministre de la Défense français. Sur le terrain, l'état major est plus prudent : les islamistes ont fui, mais on ignore où exactement et les risques d'embuscades et d'attentats inquiètent les militaires.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Reuters)

François Hollande a affirmé lundi que la France et ses partenaires africains étaient en train de gagner la bataille au Mali. Les
djihadistes, durement pilonnés par l'armée française, ont en effet reculé et tentent de regagner leurs
bases dans le nord du Mali et en Algérie. "L'ennemi cherche à s'enfuir en
direction du nord"
', confirme le colonel Thierry Burkhard, porte-parole
de l'état-major des armées.

Mais le
colonel français ne cache pas qu'il est difficile de "dessiner le contour
de ce mouvement de repli"
des combattants islamistes. "Je me garderai
bien de dire qu'à ce jour il n'y a plus personne dans Tombouctou. Cela n'a pas
été une opération où on a fouillé, ratissé méthodiquement le terrain et on peut
avoir des groupes terroristes sur nos arrières ou nos côtés"
, prévient-il

Risques d'embuscades, d'attentats et de pièges

L'armée française ne partira pas à
la conquête de Kidal, troisième grande ville du nord,
à 1.500 km de Bamako. Proche de la frontière algérienne, c'est
la dernière ville sous la coupe des islamistes. Dans cette région de grottes et
de montagnes, l'armée française s'est contentée de bombardements sur ce fief d'Ansar Dine, détruisant la maison de son chef, Iyad
Ag Ghaly. Mais elle laissera à l'armée malienne la responsabilité des
combats au sol.

Kidal serait pour
l'instant sous le contrôle des rebelles touareg du Mouvement national pour la
libération de l'Azawad (MNLA) et des dissidents du groupe islamiste Ansar Dine
(Défenseurs de l'islam), qui ont formé le Mouvement islamique de l'Azawad
(MIA).

Du côté de la Mauritanie,
qui partage 2.000 km de frontière commune avec le Mali, les autorités ont décidé
de renforcer les patrouilles militaires afin de tenter d'empêcher toute
infiltration de combattants islamistes sur leur territoire.

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