Le trafic entre Oman et l'Iran permet d'alléger l'embargo
Ecrans plats, électroménager en tout genre s’entassent sur de petites vedettes rapides dans le petit port de la côte d’Oman, à l’extrémité nord du pays. Direction, l’Iran. Le ballet est incessant. En retour, les bateaux rapportent des produits frais, poissons ou fruits et légumes.
Un reportage de Sylvain Petit pour France 24 montre ce trafic entre les deux pays, qui semble bien toléré par les autorités.
Selon le témoignage d’un journaliste iranien, le passage des «shooties», nom des trafiquants, se fait en 45 minutes, raconte le site de France 24. «Au départ d’Iran vers Oman, j’ai vu passer des chèvres, des moutons, ou encore des substances illicites comme le hashish ou l’opium. Ils transportent aussi de l’essence diesel, qui est beaucoup moins chère en Iran, et la vendent aux nombreux bateaux qu’ils croisent dans le détroit», racontait-t-il déjà en 2012.
Un article de Bloomberg estimait à la même époque que les importations iraniennes de produits sous embargo atteignaient la somme de 5 milliards de dollars par an.
Si les prémices de l'accord avec l'Iran sur le nucléaire se confirment, ce juteux trafic pourrait se réduire et le détroit d'Ormuz redeviendrait ce qu'il est, une autoroute pour pétrolier. Quelque 2.400 pétroliers y transitent chaque année, pour un volume d'environ 17 millions de barils de pétrole par jour.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.