Cet article date de plus d'onze ans.

Niger : les deux Français enlevés sont libres

Excédés par les dispositifs de securité mis en place aux alentours de plusieurs ambassades étrangères, des habitants équipés d'armes blanches et de cocktail Molotov sont descendus ce dimanche dans les rues de Niamey pour crier leur colère. Bilan : 37 blessés et deux ressortissants français enlevés. Les deux ont été libérés selon des sources nigériennes.
Article rédigé par Marine Laugénie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Depuis des mois, les affrontements entre habitants et forces de l'ordre sont de plus en plus nombreux dans les rues de la capitale du Niger, Niamey : jets de pierre d'un coté, contre bombes lacrimogènes de l'autre.

Mais ce dimanche, la manifestation a dégénéré. Des jeunes du quartier de Goudel, à l'ouest de la capitale, ont enlevé deux Français. Selon les sources, le premier a été libéré ou s'est échappé dans la soirée. Le second a été libéré vers deux heures du matin selon RFI qui cite le  gouverneur de Niamey. Les deux hommes seraient soignés de blessures légères à l'hôpital de Magori.

Par ailleurs, les échauffourées ont fait 37 blessés dont 26 membres des forces de l'ordre. 16 personnes ont été interpellées.

Des problèmes de circulation à l'origine de la colère 

Pour un journaliste de la television nigérienne joint sur place, c'est l'installation de barrières de securité sur les routes de la capitale qui a mis le feu aux poudres. Elles empêchent les habitants de traverser la ville normalement. Les ambulances notamment sont obligés de faire des détours. Dimanche, une femme enceinte a failli perdre la vie sur le chemin de l'hôpital. Les protestataires demandent donc de pouvoir circuler sans entraves dans leur ville.

Depuis les attentats terroristes commis le 23 mai et le 1er juin dans le nord du pays, les mesures de securité sont draconniennes. Le Niger est un pays à risque pour les ressortissants français. En septembre 2010, cinq otages avaient été enlevés sur le site minier d'Arlit.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.