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Nigeria : un an sans nouvelles des lycéennes enlevées par Boko Haram

Des veillées de prière et des rassemblements sont organisés dans le pays ce mardi, pour commémorer le premier anniversaire de l'enlèvement de 276 lycéennes de Chibok par les islamistes de Boko Haram. 219 d'entre elles sont toujours portées disparues. Au-delà, Amnesty International rappelle qu'au moins 2.000 femmes ont été enlevées depuis le début 2014.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Premières commémorations dès hier lundi, à Abuja © MaxPPP)

Plus de 2.000 femmes et fillettes enlevées par Boko Haram depuis le début de l'année 2014 : c'est le chiffre brandi par Amnesty International, au moment où l'on commémore le premier anniversaire de l'enlèvement des lycéennes de Chibok - et la campagne internationale "Bring back our girls" qui a suivi.

Manière, pour Amnesty, de remettre en perspective l'enlèvement de 270 lycéennes, le 14 avril 2014, à Chibok, petite ville du nord-est du Nigeria. Les islamistes de Boko Haram ont attaqué le lycée public pour filles dans la soirée, à la veille de l'examen de fin d'études secondaires. 57 lycéennes sont parvenues à s'enfuir dans les heures qui ont suivi, mais on n'a aujourd'hui toujours aucune nouvelle de 219 otages - dernière preuve de vie, une vidéo de mai 2014, qui montrait une centaine de lycéennes voilées en train de réciter des sourates du Coran. Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a expliqué avoir converti celles qui n'étaient pas musulmanes, et les avoir toutes mariées de force.

Plusieurs veillées

Dans son rapport publié ce mardi, Amnesty cite un haut gradé de l'armée nigérianne, selon qui les otages sont gardées dans plusieurs camps de Boko Haram, au Nigeria, mais aussi au Tchad ou au Cameroun voisins. 

Le nouveau président du Nigeria, Muhammadu Buhari, qui sera investi le 29 mai, a promis de faire de la lutte contre Boko Haram la priorité de son mandat.

Un rassemblement est prévu ce mardi à Abuja, la capitale du Nigeria, où le mouvement #Bringbackourgirls se réunit quotidiennement depuis un an. Une veillée à la bougie est également prévue sur un grand rond-point de Lagos, où les noms de tous les otages ont longtemps été affichés. Et à New York, l'Empire State Building devrait être éclairé d'une robe rouge et violette, en solidarité.

Pourquoi la mobilisation a-t-elle baissé ? Geneviève Garrigos, d'Amnesty, y voit deux explications
 

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