Rave-party du Nouvel An en Ille-et-Vilaine : un organisateur mis en examen et placé en détention
Pour fêter la nouvelle année, 2 400 personnes s'étaient rassemblées jeudi 31 décembre à Lieuron, au sud de Rennes, malgré le couvre-feu.
Un des organisateurs de la fête sauvage qui a rassemblé, malgré le couvre-feu, environ 2 400 personnes à Lieuron (Ille-et-Vilaine) à l'occasion du Nouvel An a été mis en examen lundi 4 janvier, a annoncé le procureur de la République de Rennes. Il a été mis en examen notamment pour "organisation illicite de cette manifestation", "mise en danger de la vie d'autrui" ou encore "tenue illicite d'un débit de boisson". Il a été placé en détention provisoire.
Un peu plus tôt dans la journée, l'homme de 22 ans avait reconnu les faits. Interpellé samedi à Iffendic (Ille-et-Vilaine), le jeune homme, au casier vierge, avait dans un premier temps indiqué "avoir été un simple participant et avoir été autorisé à titre exceptionnel à mixer par les organisateurs", selon le procureur. Mais "ses propos démentant toute implication en tant qu'organisateur sont contredits notamment par les éléments de téléphonie", avait précisé le magistrat dimanche.
D'autres organisateurs recherchés
L'enquête a en effet révélé "l'envoi à plus de 1 000 personnes du lieu exact d'implantation de la rave-party le jeudi 31 décembre en fin d'après-midi" et "son téléphone portable borne à Lieuron le 31 décembre en début d'après-midi (moment où le matériel était installé sur les lieux en toute discrétion)", selon le magistrat. Mais "une seule personne n'organise pas un tel rassemblement" et "il convient d'identifier les autres organisateurs, qu'ils répondent de leurs actes devant le tribunal correctionnel", a souligné lundi le procureur.
Une perquisition avait permis de saisir une somme d'argent qui pourrait provenir de la caisse de l'événement, des produits stupéfiants, un important matériel de sonorisation et un véhicule poids lourd. Au micro de France Bleu Armorique, l'avocat du suspect, Rémi Cassette, assure que que "son client n'a jamais reconnu en garde à vue être l'un des organisateurs de cette soirée. Il a seulement donné un coup de main". "On lui fait porter la responsabilité de 2 500 personnes qui ont fait le choix de faire la fête pendant cette période de confinement", regrette-t-il.
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