Nouvelle crise politique en Egypte
Un homme
est mort lundi près de la place Tahrir, symbole de la révolution au Caire. La victime a été la cible d'un tir de chevrotine. C'est le
cinquième jour d'affrontements entre les manifestants et les policiers. Au cours du week-end, 46
personnes sont mortes dans les provinces de Port-Saïd, Suez et Ismaïliya,
obligeant le président Morsi à décréter l'Etat d'urgence dans ces trois
provinces.
Le président Morsi qui a invité dans un discours
à la nation dimanche soir, les représentants des forces politiques de
l'opposition comme de partis islamistes le soutenant, à un dialogue au palais
présidentiel au Caire ce lundi après-midi. De son côté, le gouvernement a
autorisé le président à faire appel à l'armée pour maintenir l'ordre si le
besoin s'en fait sentir, et " chaque fois que le président de la République
le demandera " .
"Dialogue vide de
sens" (Mohamed ElBaradei)
Réaction de l'opposition
à cet appel : "Nous ne participerons pas à un dialogue vide de
sens" , a affirmé lors d'une conférence de presse Mohamed ElBaradei, figure
de proue du Front du salut national (FSN), qui regroupe plusieurs mouvements et
partis en majorité de gauche et libéraux. Un rejet révélateur des profondes
divisions qui règnent aujourd'hui en Egypte mais aussi la persistance de l'hostilité
d'une grande partie de la population envers la police, accusée de violations
systématiques des droits de l'Homme.
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