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Octobre 2001-octobre 2011 : l'Afghanistan passe le cap des 10 ans de conflit.

Cette « guerre contre le terrorisme » a été déclarée par les Etats-Unis sous l"administration Bush, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Objectif : renverser le régime des talibans, au pouvoir depuis 1996. Dix ans plus tard, le conflit a pris des allures de bourbier pour les Occidentaux.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Afghanistan (AFP - Ed Jones)

Cette « guerre contre le terrorisme » a été déclarée par les Etats-Unis sous l"administration Bush, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Objectif : renverser le régime des talibans, au pouvoir depuis 1996. Dix ans plus tard, le conflit a pris des allures de bourbier pour les Occidentaux.

A l"occasion de cet anniversaire, aucun évènement particulier, aucune cérémonie n"ont été prévus. Jeudi, environ 200 personnes se sont rassemblées à Kaboul pour réclamer le départ des troupes de l"Otan et dénoncer la mort de civils dans ce conflit. En revanche, la sécurité a été renforcée dans la capitale afghane, Kaboul, après plusieurs attaques sanglantes qui y sont souligné la fragilité du gouvernement afghan, porté à bout de bras par 140.000 soldats de l'Otan.

En septembre, l'ancien président Burhanuddin Rabbani, chargé de négocier la paix avec les talibans, a été tué à Kaboul par un kamikaze se présentant comme un émissaire taliban. Ce meurtre éloigne un peu plus des perspectives de paix déjà très hypothétiques, les talibans refusant jusqu'ici de négocier avec le gouvernement tant que tous les soldats étrangers n'auront pas quitté le pays.

Dans le reste du pays, l'Otan et les forces afghanes, qui sont censées prendre le relais des troupes occidentales à la fin 2014, poursuivront leurs opérations contre une rébellion qui a gagné du terrain des dernières années. Le futur retrait occidental ouvre la possibilité d'un retour des talibans au pouvoir, une perspective qui effraie les Afghans qui ont profité de l'ouverture du pays consécutive à l'invasion occidentale. Une autre partie de la population, lassée d'un conflit sanglant, réclame avant tout la paix, dont peu imaginent qu'elle est possible sans un accord avec des talibans vus comme en position de force.

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