Arrêt des hostilités entre Israël et le Hamas : l'Egypte chargée de veiller au respect du cessez-le-feu
Les tractations diplomatiques se sont intensifiées jeudi en fin de journée avant de déboucher sur un arrêt des hostilités.
Ce qu'il faut savoir
Israël et le Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, ont chacun annoncé jeudi 20 mai au soir avoir approuvé un accord de cessez-le-feu visant à mettre fin à plus de dix jours d'affrontements meurtriers. "Le cabinet [de sécurité] a accepté à l'unanimité la recommandation de l'ensemble des responsables sécuritaires (...) d'accepter l'initiative égyptienne de cessez-le-feu bilatéral sans conditions", ont indiqué dans un communiqué les autorités israéliennes. Dans la bande de Gaza, le Hamas a confirmé l'entrée en vigueur de cette trêve dès 2 heures locales vendredi.
L'Egypte va envoyer deux délégations à Tel-Aviv et dans les Territoires palestiniens pour veiller au respect du cessez-le-feu, ont indiqué des sources diplomatiques égyptiennes à l'AFP.
Le bilan s'est encore alourdi. Cinq Palestiniens ont été tués, jeudi, dans des frappes israéliennes menées dans la bande de Gaza, portant à 232 le nombre total de Palestiniens morts dans cette enclave depuis le début du conflit le 10 mai, selon le ministère de la Santé local.
Des nuits qui se ressemblent depuis dix jours. Des avions de chasse israéliens ont survolé la bande de Gaza, dans la nuit de mercredi à jeudi, pour frapper les résidences d'au moins six dirigeants du Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans l'enclave palestinienne. Dans un communiqué, l'armée affirme que chacun de ces sites abritait des "infrastructures militaires". Au même moment, les tirs de roquettes sur Israël se sont poursuivis.
Joe Biden appelle à une "désescalade". En pleine offensive diplomatique pour un cessez-le-feu, le président américain a précisé au Premier ministre israélien qu'il s'attendait à "une désescalade significative aujourd'hui vers un cessez-le-feu", a indiqué la Maison Blanche dans un bref compte-rendu d'un échange téléphonique avec Benjamin Netanyahou.
Berlin "solidaire" avec Israël. Le chef de la diplomatie allemande a exprimé, jeudi, sa "solidarité" avec Israël et appelé à la fois à un cessez-le-feu entre l'Etat hébreu et le Hamas palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza. "Nous considérons que ce que fait Israël [dans la bande de Gaza] est couvert par le droit d'autodéfense", a déclaré Heiko Maas.