JO de Paris 2024 : "Je nage pour une compétition, ils nagent pour survivre..." La compétition très politique des athlètes palestiniens

Huit athlètes palestiniens sont en lice pour les Jeux olympiques de Paris. Alors que la guerre entre Israël et le Hamas est en cours à Gaza, ces champions vivent une compétition qui ne peut rester uniquement sportive.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un comité d'accueil attend les athlètes palestiniens à l'aéroport de Paris Charles de Gaulle, le 25 juillet 2024. (BENJAMIN BERAUD / HANS LUCAS via AFP)

Aux Jeux olympiques de Paris 2024, huit athlètes palestiniens se sont qualifiés dans des disciplines allant de la boxe au taekwondo, du judo au tir, en passant par l'athlétisme et la natation. En pleine guerre à Gaza et alors qu'environ 400 athlètes gazaouis ont péri en neuf mois, la participation de ces athlètes palestiniens n'est pas seulement sportive, elle est devenue politique.

Vingt ans que les nageurs palestiniens sont représentés dans les bassins lors de compétitions internationales. "C’est presqu’un exploit en soi", malgré les obstacles, les restrictions de mouvement, le manque d’infrastructures, explique Raed Uleimi, président de la fédération palestinienne de natation.

"Tous les nageurs qui ont un peu de potentiel ou un avenir dans la discipline, on leur dit d’aller à l’étranger. Il n’y aucune piscine olympique en Palestine."

Raed Uleimi, président de la fédération palestinienne de natation

à franceinfo

Cette année, deux nageurs palestiniens sont en compétition pour les Jeux : Yazan Bawab et Valerie Tarazi. La jeune Palestinienne de 24 ans a grandi aux Etats-Unis. Pour elle, les Jeux olympiques sont l’occasion de porter haut les couleurs de son pays et de porter l’attention médiatique sur son peuple à Gaza. "Je me prépare à nager à Paris, témoigne-t-elle, mais je regarde les informations et je vois des gens qui nagent pour récupérer l’aide humanitaire tombée dans la mer. Je nage pour une compétition, ils nagent pour survivre, risquant leurs vies, se noyant. Beaucoup en sont morts."

Elle insiste : ses Jeux olympiques, ce n’est pas que pour le sport, c’est surtout pour la Palestine.

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