Le prince Willem-Alexander prêt pour régner
La naissance du prince Willem-Alexander Claus George Ferdinand, le 27 avril 1967, avait été accueillie avec une grande joie dans tout le royaume, notamment parce qu'il était le premier héritier mâle de la Couronne depuis 1890. Après une régente et trois reines. Il montera sur le trône en vertu de l’abdication de sa mère la reine Beatrix.
Aîné de trois enfants, le jeune prince n’a pas suivi une scolarité modèle. Ses parents, la reine Beatrix et le prince Claus, pour mettre un peu de plomb dans la tête de celui qui est vu comme un gai luron par ses sujets, décident de l'envoyer dans un établissement privé au Pays de Galles.
Ses années d’étudiant sont, pour lui, une période joyeuse : ses soirées à Leyde, où il étudie l’histoire, le rend populaire auprès de ses pairs. Il acquiert le surnom de « prince pils » (en référence à la bière qu’il ingurgite savamment). Pourtant, une fois son diplôme en poche en 1993, il surprend ceux qui le pensaient inapte à régner. Il perfectionne alors sa formation militaire par des périodes dans les différentes armes. Il devient notamment pilote de chasse.
La métamorphose
Le prince continue peu à peu sa mue et acquiert une dimension internationale. En 2006, son intérêt pour la gestion de l’eau est couronné par sa nomination comme président du Conseil consultatif sur l’eau à l’ONU.
Pratiquant le tennis, le golf, la voile et le patinage – comme nombre de ses compatriotes –, Willem-Alexander d’Orange est propulsé en 1998 membre du Comité international Olympique (CIO). Mais cette activité lui a valu les reproches d’une partie de la classe politique, peu enthousiaste de voir le futur chef d’Etat rejoindre une institution décriée pour ses scandales.
Il se marie le 2 février 2002 avec Maxima Zorreguita, une Argentine, avec qui il a trois enfants, la princesse héritière Catharina-Amalia, Alexia et Ariane. Pourtant cette union n’a pas été simple à faire accepter par l'opinion néerlandaise car le père de son épouse a été secrétaire d’Etat durant la dictature argentine (1976-1983).
Qualifié «d’intelligent, tendre, fort, et ayant les deux pieds sur terre» par son épouse Maxima, Willem-Alexander, également considéré comme plus progressiste que la reine Beatrix, remonte dans l'estime des Néerlandais. Signe de modernité apprécié, il raconte sur son blog ses visites officielles à l’étranger. L’homme a également été très fortement touché par l’accident de ski de son frère Johan Friso, survenu en février 2012. Ce dernier est plongé depuis lors dans le coma. Il a depuis mis les bouchées doubles pour se préparer à son avenir royal.
Epinglé pour quelques faux pas
Ses critiques mettent en avant un investissement dans un luxueux lotissement écologique au bord de mer au Mozambique. Il a dû revendre sa villa en construction après de vives réactions en raison de la pauvreté dans laquelle vit la population de ce pays africain.
Willem-Alexander devra aussi réfléchir à deux fois avant de participer à des festivités. Il a ainsi pris part à un traditionnel lancer de lunettes de WC orange lors de le fête de la Reine, se rendant compte ensuite de son erreur. Il a affirmé avoir ressenti «de la honte en pensant aux 2,6 milliards de personnes qui ne disposent pas de ces infrastructures» indispensables dans le monde.
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