Piraterie maritime: des militaires privés pour protéger les bateaux
Le rapport parlementaire d’une soixantaine de pages sera officiellement présenté au mois de mars.
Il a été remis à la commission de Défense de l'Assemblée nationale par ses auteurs, les députés UMP Christian Ménard (Finistère) et PS Claude Viollet (Charente).
Tous les deux se sont rendus à plusieurs reprises en Algérie, en Libye et à Djibouti.
"Les activités de service de sécurité et de défense à l'étranger se sont particulièrement développées ces vingt dernières années ", notent les deux parlementaires, selon lesquels "près de 1.500 sociétés militaires privées (SMP) sont actives à travers le monde " pour un chiffre d'affaires global qui se situerait, selon les spécialistes, autour de 200 milliards de dollars par an.
Plusieurs autres pays européens ont déjà donné leur feu vert à ces SMP. C’est le cas notamment de la Grande-Bretagne.
C’est d’ailleurs dans ce pays que figurent un grand nombre de sociétés qui embarquent sur des navires pour les protéger de la piraterie.
Le ministère de la Défense recense "une dizaine " de "société militaires privées" en France. La principale, Geos, compte 480 agents .
A l’origine, les armateurs français étaient opposés aux SMP. Mais face à la montée des périls et à l'augmentation des rançons, leur position a évolué. Le recours à des sociétés privées de sécurité est aujourd'hui admis.
Selon les rapporteurs "il faut une définition précise et raisonnable de ce que les armées peuvent externaliser " et "cela exclut par avance les actions de force mais couvre le soutien et la logistique ".
Le ministère de la Défense a exprimé aujourd’hui ses réserves sur un recours accru aux sociétés militaires privées. Cela devrait rester en France du "ressort exclusif de l'Etat " explique le ministère de la Défense.
Au total, 802 membres d'équipages ont été pris en otages en 2011 Les actions préventives des forces navales internationales ont permis de démanteler au moins 20 groupes de pirates avant qu'ils n'interviennent.
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