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Portrait d'un ex djihadiste dans le nord de la Syrie

En Syrie le régime a démenti la défection du vice-président Farouk al-Chareh annoncée par le chaines arabes. Sur le terrain, l'armée poursuit son offensive aérienne sur Alep et sa région, preuve que les rebelles n'ont pas abandonné leurs positions. Etienne Monin, l'envoyé spécial de France Info, est retourné à Azaz, ville récemment bombardée par l'aviation de Bachar al-Assad. Il y a rencontré un ex djihadiste.
Article rédigé par franceinfo
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Franceinfo (Franceinfo)

Najam explique comment, en 2003, le régime de Bachar al-Assad l'a encouragé a partir faire le Djihad en Irak. Ce qu'il dit, c'est qu'à l'époque il sort du service militaire, pas d'argent, pas de femme, aucune raison de rester dans son quotidien. Il entend à la radio l'appel de deux cheikh du gouvernement, il décide de partir, personne ne lui pose de question quand il passe la frontière.

Sa guerre est très courte, il dit qu'il reste 27 jours, qu'il ne s'attendait pas à devoir se battre contre les Américains et contre les Chiites qui lui ont tiré dessus. Quand il rentre en Syrie, le régime commence à le contrôler, tous les mois il doit pointer dans plusieurs services de renseignement, on lui pose toujours les mêmes questions sur son Djihad.

Depuis, l'homme de 33 ans a commencé à construire une famille, il a participé aux premiers pas de la résistance à Azaz, près de la frontière turque. Il explique qu'il se bat pour le Coran, mais pas seulement, aussi et surtout pour la liberté. Il envie le système de retraite, les vacances qu'ont les pays occidentaux. Il  est fatigué de travailler 7 jours sur 7 pour engraisser les fonctionnaires corrompus du régime.


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