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Présidentielle: les talibans appellent au boycott

"Personne ne doit participer à ce processus américain" (le scrutin du 7 novembre), ont dit les insurgés islamistes
Article rédigé par France2.fr
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Des combattants talibans (© F3)

"Personne ne doit participer à ce processus américain" (le scrutin du 7 novembre), ont dit les insurgés islamistes"Personne ne doit participer à ce processus américain" (le scrutin du 7 novembre), ont dit les insurgés islamistes

Ils ont menacé de représailles tout électeur qui se risquerait à voter ce jour-là.

Ils avaient déjà appelé à boycotter le premier tour de la présidentielle, le 20 août, qualifié d'"imposture orchestrée par les Américains".

La participation à ce scrutin entaché de fraudes massives avait atteint 38,7 %, mais parfois moins de 5 % dans les bastions des insurgés dans le sud, notamment dans les provinces du Helmand et de Kandahar.

"Tous les moudjahidine doivent se mobiliser pour vaincre ce processus, lancer des attaques contre les bases ennemies, empêcher les gens de participer à l'élection et bloquer la circulation des véhicules gouvernementaux et civils sur toutes les routes à partir de la veille de l'élection", fait valoir un communiqué du commandement des talibans.

Campagne de second tour


La campagne électorale pour le second tour, qui opposera le président sortant Hamid Karzaï à l'ancien ministre des Affaires étrangères, Abdullah Abdullah, a commencé samedi 24 octobre, et prendra fin le 5 novembre.

Après de fortes pressions diplomatiques, le président sortant a accepté cette semaine de disputer un second tour. Le résultat final du premier tour a finalement été annoncé mardi, soit deux mois exactement après la tenue du scrutin. Plus d'un million de votes frauduleux pour Hamid Karzaï, soit un tiers des voix qu'il avait obtenues selon des résultats préliminaires, ont été annulés. Ce qui l'a fait passer à 49,67 % selon le résultat final, contre 30,59 % à Abdullah Abdullah.

Le communiqué des talibans transmis samedi est la première réaction des insurgés depuis l'annonce de la tenue d'un second tour. Il vient confirmer les inquiétudes des observateurs pour qui la sécurité sera un facteur majeur du succès de ce scrutin.

Lors du premier tour du 20 août, quelque 200 attaques avaient été imputées aux talibans. Parmi ces attaques: des tirs de roquettes contre les bureaux de vote et des amputations de doigts d'électeurs marqués d'encre indélébile, preuve qu'ils avaient voté.

Selon des diplomates, Hamid Karzaï et Abdullah Abdullah sont toujours en train de négocier pour tenter d'arriver à un accord qui éviterait la tenue d'un second tour.

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