Après les tirs de roquettes et les raids aériens, Mahmoud Abbas appelle Israël à "arrêter l'escalade"
Une trentaine de raids israéliens ont frappé la bande de Gaza dans la nuit de mercredi à jeudi, en riposte au tir d'une soixantaine de roquettes par le Jihad islamique.
Le conflit israélo-palestinien n'avait pas atteint une telle intensité depuis plus de deux ans. Dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 mars, une trentaine de raids israéliens ont frappé des positions de la branche armée du Jihad islamique palestinien, les Brigades Al-Qods, ainsi que de celles du Hamas, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, dans le nord et le sud de la bande de Gaza.
L'armée israélienne a riposté au tir d'une soixantaine de roquettes, lancés par le Jihad islamique sur le sud d'Israël, après la mort, mardi, de trois de ses combattants dans un raid israélien. Aucune victime n'a été signalée de part et d'autre au cours de ces hostilités.
"Il y aura du bruit à Gaza, et c'est un euphémisme"
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a exhorté Israël à "mettre un terme à son escalade militaire sur la bande de Gaza assiégée", selon son porte-parole, Nabil Abou Roudeina. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'est fait, lui, menaçant. "S'il n'y a pas de tranquillité dans le sud [d'Israël], il y aura du bruit à Gaza, et c'est un euphémisme", a-t-il lancé, mercredi soir.
L'ancien conseiller israélien à la sécurité nationale Yaakov Amidror a écarté à ce stade l'option d'une réoccupation de la bande de Gaza, évacuée unilatéralement en 2005, agitée la veille par le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman. Mais Israël a d'ores et déjà fermé, jusqu'à nouvel ordre, les points de passage de Kerem Shalom et Erez, à la frontière avec Gaza, sauf pour les cas humanitaires.
Soutiens britannique et américain à Israël
En visite officielle en Israël pour la première fois en tant que Premier ministre britannique, David Cameron a "totalement condamné les attaques de Gaza", les qualifiant de "barbares" car "visant les populations civiles". Le département d'Etat américain a condamné les tirs de roquettes, qualifiées d'"attaques terroristes" et réaffirmant "le droit d'Israël à se défendre".
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