Après Oussama ben Laden, Ayman al Zawahiri ?
"Al Zawahiri ? C'est le cerveau d'Oussama ben Laden" : c'est un avocat égyptien qui définit ainsi l'influence du numéro 2 d'Al Qaïda sur le chef de l'organisation terroriste.
_ Bras droit, éminence grise... Les qualificatifs peuvent changer, mais ils signifient la même chose : Ayman al Zawahiri est un rouage essentiel d'Al Qaïda ; il devrait en toute logique en devenir le numéro 1, après la disparition de Ben Laden.
L'homme est égyptien, il aura 60 ans dans quelques semaines. Né le 19 juin 1951 à Maadi, près du Caire, au sein d'une famille bourgeoise, Zawahiri a fait des études de médecine et obtenu un diplôme de chirurgien.
_ Mais il a, très tôt, sacrifié beaucoup de choses à ses convictions politiques : il intègre la confrérie des Frères musulmans dès l'âge de 15 ans. Impliqué dans l'assassinat, en 1980, du président égyptien Anouar al-Sadate, il est
emprisonné pendant trois ans.
C'est au milieu des années 80 qu'il rencontre le Saoudien Ben Laden, lors de la "guerre sainte" contre l'envahisseur soviétique en Afghanistan. Al Zawahiri est alors membre du groupe Djihad islamique (qui rejoindra Al Qaïda en 1988).
_ En 1998, les Etats-Unis le mettent
sur leur "liste noire" pour avoir soutenu les attentats contre les ambassades
américaines au Kenya et en Tanzanie en août 1998. Il est également condamné à
mort, par contumace, dans son pays, l'Egypte, pour sa participation à plusieurs attentats, en particulier celui qui a tué 62 personnes, dont 58 touristes
étrangers, à Louxor, en 1997.
Dans l'intervalle, il est devenu le bras droit et le médecin personnel d'Oussama ben Laden. Lequel des deux a l'idée des spectaculaires attentats du 11 septembre 2001 ? Si Ben Laden est le leader incontesté, Al Zawahiri apparaît comme la cheville ouvrière d'Al Qaida, et il est placé par le FBI américain dans la liste des terroristes les plus recherchés au monde. Sa tête est mise à prix 25 millions de dollars.
Depuis 2001, il est lui aussi caché, probablement quelque part à la frontière afghano-pakistanaise. Il a été vu une dernière fois en octobre 2001. Son épouse, son fils et ses deux filles ont
été tués par des frappes américaines à Kandahar deux mois plus tard.
Lui-même (comme Ben Laden ces dernières années) a été annoncé mort à plusieurs reprises. Mais il est toujours réapparu, pour dénoncer en vidéo la politique américaine en Irak, en Afghanistan ou au Proche-Orient.
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