Cet article date de plus de douze ans.

Gaza : cessez-le-feu en vue ?

Pas d’accord formel pour l’instant entre le Hamas et Israël en dépit des efforts de l’Egypte pour faire accepter son plan pour un cessez-le-feu à Gaza. _ Mais on commence à évoquer la possibilité d'un cessez-le-feu unilatéral de la part des Israéliens...
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Radio France © France Info)

Le cabinet de sécurité israélien va en effet voter, samedi, sur la proposition égyptienne en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
_ Les rumeurs sont, vendredi soir, très insistantes sur la possibilité d'une telle trêve unilatérale, même si les forces israéliennes ne
quitteraient la Bande de Gaza qu'après une déclaration officielle de
cessation des combats.

Du côté du Hamas, le chef en exil du mouvement, Khaled Mechaal, a affirmé vendredi à Doha le rejet de son mouvement des conditions d'Israël pour un cessez-le-feu, le Qatar proposant de son côté aux Arabes de reconsidérer leurs liens avec Israël et la Syrie leur rupture. Il a de nouveau énuméré les exigences du Hamas -- qui contrôle la bande de Gaza -- en réclamant "l'arrêt de l'agression (...), le retrait (israélien) de Gaza, la levée du blocus et l'ouverture de tous les points de passages notamment celui de Rafah" à la frontière égyptienne. M. Mechaal, basé à Damas, a en outre appelé les pays arabes et musulmans à "geler" les relations avec l'Etat hébreu.

Le numéro deux du bureau politique du Hamas en exil, Moussa Abou Marzouk, a déclaré que son mouvement avait proposé un cessez-le-feu d'un an renouvelable avec Israël en échange d'un retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza et de la suspension du blocus de l'enclave palestinienne. Mais des responsables israéliens ont répondu qu'Israël s'opposait à toute trêve assortie d'une limite de temps et exigeait la présence de forces de l'Autorité palestinienne, rivale du Hamas, au point de passage de Rafah avec l'Egypte.

Sarkozy prêt à retourner au Proche-Orient

Le plan égyptien appelle à un cessez-le-feu immédiat alors que l'offensive israélienne dans la bande de Gaza a dépassé les 1.100 morts Palestiniens depuis son lancement le 27 décembre. Israël conditionne la fin de la guerre à l'arrêt des tirs de roquettes depuis Gaza et à la création d'un mécanisme permettant d'empêcher la contrebande d'armes avec l'Egypte.

"Ce qu'on ne fera pas en 2009 sera plus difficile à faire en 2010", a averti vendredi le président français Nicolas Sarkozy, invitant la diplomatie mondiale à se pencher sur une feuille de route ambitieuse. Nicolas Sarkozy est aussi longuement revenu sur les affrontements en cours à Gaza, où se joue une tragédie "inutile et sanglante" qui "doit s'arrêter".

A ses yeux, "cette intervention ne renforce pas la sécurité d'Israël", a-t-il répété, tout en condamnant la stratégie du Hamas. "Finalement, ce sont les plus extrémistes de tous les camps qui en profitent", a-t-il regretté. Le président français serait prêt à se rendre une nouvelle fois dans la région pour contribuer à l'instauration d'un cessez-le-feu, ont précisé ses services.

Caroline Caldier avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.