Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 1er novembre

Le Premier ministre libanais a accusé vendredi Israël de refuser tout cessez-le-feu avec le Hezbollah, après une série de frappes aériennes sur la banlieue sud de Beyrouth, les premières cette semaine sur ce fief du mouvement islamiste.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les pompiers éteignent l'incendie après des frappes aériennes israéliennes nocturnes sur le quartier de Kafaat, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban, le 1er novembre 2024. (FADEL ITANI / NURPHOTO / AFP)

L'aviation israélienne a mené, vendredi 1er novembre, de nouvelles frappes au Liban, dont au moins dix sur la banlieue sud de Beyrtouh, la capitale, qui ont provoqué de fortes explosions et transformé des immeubles entiers en amas de gravats et de cendres fumantes. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée.

Nouvelle série de frappes aériennes sur le Liban, notamment près de Beyrouth

L'aviation israélienne a mené, vendredi, au moins dix frappes sur la banlieue sud de Beyrouth la capitale du Liban, fief du Hezbollah. L'armée israélienne a reconnu avoir frappé des cibles du mouvement pro-iranien dans les secteurs de Beyrouth et de Nabatiyeh. Le fait qu'Israël "ait de nouveau pris pour cible la banlieue sud de Beyrouth" et mené "des raids destructeurs, sont autant d'indicateurs qui confirment son refus de tous les efforts déployés pour obtenir un cessez-le-feu", a déclaré le Premier ministre libanais, Najib Mikati.

Des bombardements ont aussi visé la région de Baalbeck. Le ministère de la Santé libanais a annoncé vendredi soir la mort de 52 personnes dans des frappes israéliennes sur l'est du pays, qui n'avaient pas été précédées des conseils d'évacuation habituellement lancés par Israël. Le ministère a également fait état de "72 blessés selon un bilan actualisé des frappes de l'ennemi israélien sur la région de Baalbek-Hermel".

Ces frappes sont survenues quelques heures après une visite à Jérusalem de deux émissaires américains qui ont tenté de négocier une issue à la guerre opposant depuis septembre Israël au Hezbollah ainsi qu'à celle contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza, déclenchée il y a plus d'un an. Par ailleurs, les Etats-Unis ont annoncé, vendredi, de nouveaux déploiements militaires au Moyen-Orient qui arriveront "dans les prochains mois" pour la "défense d'Israël" et en guise d'avertissement à l'Iran, selon un communiqué du Pentagone.

Des frappes nocturnes dans la bande de Gaza, où la situation est "apocalyptique"

Israël poursuit en parallèle son offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza. Des frappes nocturnes sur des maisons ont fait neuf morts à Jabalia et à Nousseirat, selon le ministère de la Santé du mouvement palestinien. "La morgue de l'hôpital Al-Aqsa à Deir el-Balah est pleine de corps, pour la plupart des enfants et des femmes", après les frappes à Nousseirat, a affirmé un responsable du ministère, Marwan al-Hams.

L'armée israélienne a annoncé dans la soirée de vendredi avoir tué un haut responsable du bureau politique du Hamas à Gaza. Izz al Din Kassab "avait le pouvoir de diriger l'exécution d'attaques terroristes contre l'Etat d'Israël", assure Tsahal dans son communiqué. Le mouvement islamiste n'a pas commenté cette information pour le moment.

La situation dans le nord du territoire est "apocalyptique" et l'ensemble de ses habitants courent le "risque imminent de mourir", ont alerté vendredi les responsables des grandes agences humanitaires de l'ONU. L'Organisation mondiale de la Santé a par ailleurs annoncé que la vaccination contre la polio, interrompue dans le nord en raison des bombardements, reprendrait samedi à la faveur d'une "pause humanitaire".

Des drones près d'Israël interceptés

L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir intercepté dans la nuit sept drones approchant son territoire et lancés depuis "plusieurs fronts" par "des groupes terroristes", sans préciser lesquels, ajoutant avoir détruit plus de 100 drones menaçant le pays en octobre.

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